“ Je conseille également de boire en dehors des repas pour prévenir les reflux gastro-oesophagiens. ” Après l’accouchement, on répare les dégâts On se dit que tout redeviendra à la normal lorsque bébé sera arrivé. Pourtant, c’est loin d’être le cas. Au contraire. Si la grossesse laisse sur la silhouette des marques qui mettront du temps à s’effacer, l’accouchement soumet, lui aussi, le corps de la femme à rude épreuve. Tout de suite après la naissance du bébé, mieux vaut ne pas observer de trop près sa nouvelle apparence physique... certes, on se sent plus légère. Mais son corps est suintant de partout, douloureux et surtout flasque et déformé. Il faudra attendre entre 6 mois et 1 an pour récupérer son ancienne allure, sachant que cette période pourra être réduite si on procure à son corps les soins adéquats. Avant tout, reposez-vous ! L’accouchement est une expérience exténuante. Avant de commencer un éventuel régime, il faudra travailler sur l’anxiété pour permettre de diminuer les compulsions alimentaires dans lesquelles les jeunes mamans trouvent du réconfort. La prise en charge de ce stress pourra être faite soit par un psychologue, soit par une sage-femme à la maternité lors de rencontres “ mère-bébé ”, qui pourront aider les femmes à débuter harmonieusement dans leur tout nouveau rôle de mère en communiquant auprès de professionnels et d’autres jeunes mamans. Certaines femmes peuvent éprouver un sentiment de désarroi face à leurs nouvelles responsabilités, et ne pas savoir comment le verbaliser au sein de leur famille. Il n’est pas toujours évident de montrer à ses proches qu’on ne se sent pas à la hauteur de son nouveau rôle. Pour ces jeunes mères, la mise au monde d’un enfant représente un immense bouleversement physique, mental et émotionnel. C’est la cause du baby blues, qui ne devra pas durer plus d’une dizaine de jours. Au-delà, on parlera de dépression du post-partum, devant donner lieu à une consultation chez un psychologue. La fatigue exacerbe toutes ces émotions. Les sentiments qui caractérisent une femme après un accouchement sont l’hypersensibilité et les modifications de l’humeur. Il ne faut surtout pas hésiter à se faire aider et à demander de l’aide les premiers temps, car on est vite submergée et à bout avec un bébé qui pleure toutes les deux ou trois heures, 24 heures sur 24. Le papa pourra aider sa compagne, et pas seulement sur le plan logistique. “ Le mari ne comprend pas toujours que sa femme ne soit plus disponible pour lui ”, raconte Suzy Dupuis. “ Les pères devraient être informés avant la naissance, pour comprendre à quoi s’en tenir après l’accouchement et se préparer à ce que l’enfant prenne énormément de place dans leur couple. La femme, de son côté, se sent coupable de ne pas être disponible et désirable et a souvent peur que son compagnon aille voir ailleurs. Le papa devra donc être à l’écoute, se montrer patient et rassurant pour envelopper sa femme dans une chape de douceur et la valoriser dans sa fonction de mère ”. Au niveau des seins Pour se préparer physiologiquement à un éventuel allaitement, les seins ont considérablement augmenté de volume pendant la grossesse. Après l’accouchement, deux cas de figure peuvent se présenter : la maman va allaiter, ou pas. Si elle allaite, elle devra faire face à une montée de lait qui va distendre ses seins. Par contre, l’allaitement aide à perdre plus vite du poids (car l’allaitement pompe sur les réserves de graisse, qui seront utilisées pour la fabrication du lait), surtout si on y associe une alimentation équilibrée. L’ocytocine, fabriquée pendant l’allaitement, favorise le retour à la taille normale de l’utérus en 15 jours au lieu d’un mois pour celles qui n’allaitent pas. Dans tous les cas, les différents changements de volume de la poitrine occasionneront un relâchement cutané, souvent suivi d’un affaissement, avec un risque, si le relâchement est très important, de se retrouver avec des seins “ en gant de toilette ” : soit les seins perdront de la hauteur, soit ils seront carrément évidés. Pour limiter les dégâts, il faudra changer régulièrement de soutien-gorge, afin d’en adapter à chaque fois la taille au volume de sa poitrine, et pratiquer régulièrement une activité sportive non traumatisante pour le buste, comme la natation ou le dos crawlé qui, en remusclant dos et épaules, permettra de mieux se tenir droite.