La chirurgie bariatrique permet non seulement une perte pondérale tangible et durable, mais également l’amélioration, voire la guérison complète des maladies liées à l’obésité, telles que le diabète de type 2 ou l’hypertension artérielle. Après l’opération, on note également moins d’infarctus, moins d’AVC et moins d’apnées du sommeil chez les patients opérés. Des études récentes montrent que les patients opérés voient leurs risques de cancers diminuer pour retomber quasiment à la normale : les femmes obèses voient ainsi leur risque de développer un cancer de l’utérus diminué de 70%. En France, le nombre d’interventions a triplé en huit ans, pour atteindre 44 000 actes en 2013, dont 80 % de femmes qui appartiennent majoritairement aux catégories les moins favorisées. Ce qui classe notre pays au deuxième rang mondial en chirurgie bariatrique.
Après cette chirurgie, il est souvent utile d’envisager une intervention de chirurgie plastique pour remodeler l’ensemble de la silhouette, en retirant les excès de peau et de graisse. « Cette chirurgie, c’est la récompense. L’obèse a enfin réussi à maigrir, son poids s’est stabilisé, on lui fait sa récompense – déclare le Dr Jean-Paul Réal chirurgien PRS. Les techniques récentes comme La lipectomie circulaire ou bodylift lui permette un réinvestissement de son corps satisfaisant. On intervient sur le ventre, la taille, les seins, les bras de façon très satisfaisante. La plastie des cuisses est plus difficile car elle nécessite des cicatrices importantes. »
Après cette chirurgie, il est souvent utile d’envisager une intervention de chirurgie plastique pour remodeler l’ensemble de la silhouette, en retirant les excès de peau et de graisse. « Cette chirurgie, c’est la récompense. L’obèse a enfin réussi à maigrir, son poids s’est stabilisé, on lui fait sa récompense – déclare le Dr Jean-Paul Réal chirurgien PRS. Les techniques récentes comme La lipectomie circulaire ou bodylift lui permette un réinvestissement de son corps satisfaisant. On intervient sur le ventre, la taille, les seins, les bras de façon très satisfaisante. La plastie des cuisses est plus difficile car elle nécessite des cicatrices importantes. »
Interview du professeur Robert Caiazzo, chirurgien – PUPH au service de Chirurgie Générale et Endocrinienne (Pr F Pattou) au CHRU Lille.
« L’objectif de la chirurgie de l’obésité est double : d’une part réduire le surpoids et améliorer la qualité de vie du patient, son insertion sociale et supprimer les comorbidités qui touchent presque tous les organes du corps humain d'une façon ou d'une autre et entraînent des maladies secondaires graves qui peuvent aussi mettre votre vie en danger comme le diabète gras de type 2 (l’hypercholestérolémie), le syndrome d’apnée du sommeil qui provoque des maux de tête et a un impact néfaste sur la qualité de vie ou les pathologies orthopédiques. Cette chirurgie s’adresse aux patients souffrant d’obésité sévère (plus de 35 kg/m2) particulièrement nocive car elle perturbe les fonctions mécaniques, métaboliques et physiologiques normales de l'organisme. C’est une décision qui n’intervient pas à la légère mais après une longue réflexion. Le patient suit un circuit défini par la Haute Autorité de Santé (HAS) qui implique une prise en charge à la fois nutritionnelle par des équipes spécifiques et psychologique pour une réhabilitation à l’effort. Il s’agit de préparer au mieux le patient à l’intervention en le faisant maigrir dans un premier temps puis en stabilisant sa perte de poids. Six à 12 mois sont souvent nécessaires. Cette concertation pluridisciplinaire médicale et chirurgicale nécessite une forte implication du patient dans son parcours de soin car au final, c’est à lui que reviendra le choix de la technique qui lui convient le mieux. Par exemple : une jeune femme peut décider de se faire poser un anneau gastrique car le temps d’hospitalisation est plus court et qu’elle ne peut pas se permettre de s’arrêter trop longtemps. Le Plan Obésité a décidé de labelliser un certain nombre d’établissements spécialisés pour la prise en charge de l’obésité sévère. On en dénombre une petite quarantaine actuellement qui forment un maillage sur toute la France. Au CHRU de Lille, nous avons prévu des réunions d’informations avec d’anciens patients afin que les futurs opérés puissent se faire une idée plus précise.
Les patients qui envisagent la chirurgie ont en général tout essayé sans succès. Avec la chirurgie, la première année, ils enregistrent une perte de poids importante due au côté abrasif de l’opération, puis une phase de plateau pendant un an et une reprise de la perte de poids à partir de la 3e année. Sur cinq ans, ils perdent en moyenne : 45 % des kilos en trop avec l’anneau gastrique, 55 % avec la Sleeve et 65 % avec le By-Pass.
Mais ce qui est important de signaler que outre la perte du poids, les interventions améliorent voire font disparaître les comorbidités. Ainsi la technique du by-pass est aussi une chirurgie du diabète car elle a un effet bénéfique sur le foie. Rappelons que les problèmes de foie dus à l’obésité peuvent évoluer en stéatohépatites non alcooliques, hépatites, cirrhoses et même en cancers. Cette chirurgie métabolique amène une rémission du diabète dans 80% des cas. C’est le secteur de la chirurgie viscérale qui progresse le plus et la France est à la pointe dans ce domaine. Le suivi du patient obèse est à vie à la fois nutritionnel car il doit maintenir sa perte de poids mais aussi chirurgical car les techniques peuvent donner lieu à des complications. L’anneau gastrique peut se desserrer, la Sleeve et le By-Pass peuvent entraîner des carences. On lui donne des règles nutritionnelles comme de mâcher systématiquement, de manger lentement, moins sucré s’il a subi une Sleeve ou un By-Pass. Nous opérons aussi bien des femmes que des enfants, âgés de plus de 18 ans et de préférence de moins de 65 ans à condition qu’ils aient des risques opératoires raisonnables. »
Pour plus d’informations : www.chirurgieobesitelille.com