Notre reportage : Des fesses de brésilienne en 24 heures
9 heures, dimanche 11 janvier 2004.
Rendez-vous à la Clinique du rond-point des Champs Elysées pour une journée dédiée à la partie postérieure de notre anatomie. Aujourd’hui, Carole, 21 ans, va être la première Française à subir une glutéoplastie devant l’œil de 25 chirurgiens venus du monde entier pour suivre les explications du spécialiste de la pose de prothèses de fesses, le Brésilien Raùl Gonzalez. Savoir Maigrir a suivi cet événement exceptionnel et vous propose de découvrir les dessous de la chirurgie des fesses.
À notre arrivée, nous sommes accueillis par le directeur de la clinique, le Dr Bernard Sillam, qui a mis son équipe et son établissement au service de son confrère. Selon lui, la présence du Dr Gonzalez et l’organisation de ce workshop est une opportunité pour la chirurgie esthétique française : « Jusqu’à présent, aucun chirurgien en France n’est véritablement formé à la technique Gonzalez. Ceux qui ont voulu poser des prothèses de fesses sans maîtriser cette technique ont fait des catastrophes. Toute la différence, c’est de placer la prothèse sous le muscle. Et il y a une manière précise de le faire. C’est ce que Gonzalez va montrer aujourd’hui à des chirurgiens égyptiens, espagnols, israéliens, japonais et français. » Toute la clinique est en effervescence. Les médecins arrivent progressivement et s’installent dans la salle de réunion transformée en salle de projection. Ecran géant et câbles à fibre optique permettent de relier par l’image et le son, le bloc opératoire à la salle. Durant l’opération, le Docteur Gonzalez communiquera ainsi avec son assistance comme si elle était à ses côtés.
Savoir Maigrir : Pourquoi avez-vous accepté de mettre votre clinique à disposition pour cette opération ?
Dr Bernard Sillam : Lorsque l'on m'a proposé d'être associé au projet, j'ai immédiatement pensé qu'il s'agissait d'une chance pour de nombreux plasticiens, mon équipe y compris. Pour la première fois en Europe, le Dr Gonzalez, l'inventeur d'une technique novatrice d'implantation de prothèses fessières, proposait d'opérer en vidéo-conférence devant une vingtaine de chirurgiens du monde entier. Techniquement, c'était fantastique. Des câbles descendaient jusqu'au bloc et retransmettaient en temps réel l'opération, image et son compris ! Les chirurgiens en formation pouvaient à tout moment intervenir pour poser leurs questions au Dr Gonzalez. Etant un centre esthétique de renommée doté d'une plate-forme technique sophistiquée, la clinique se devait de répondre présente à cet événement exceptionnel. Meilleure sera la formation donnée aux chirurgiens, meilleurs seront les résultats sur les patientes. Et c'est ce qui nous importe : offrir à nos clientes des prestations de qualité et entièrement sécurisées.
S.M : Avez-vous été formé à cette technique ?
Dr B.S : Oui, bien sûr. Et une dizaine de chirurgiens de la Clinique du Rond-Point des Champs-Elysées a assisté à l'atelier de formation "en live" du Dr Gonzalez, le 11 janvier. Ils y ont acquis les bases de sa technique opératoire. La retransmission de l’opération est d’ailleurs disponible sur le site de la clinique.
S.M : La trouvez-vous efficace ?
Dr B.S : Il suffit de voir le résultat pour en être convaincu ! Le public a malheureusement découvert la glutéoplastie par le biais des opérations ratées de chirurgiens jouant aux apprentis-sorciers. C'est dommage de diaboliser une plastie qui peut être fantastique si elle est bien faite. Il faut simplement des plasticiens formés à la technique Gonzalez. Pour prendre une image, les fesses ratées présentées dans la presse ressemblaient à deux "religieuses", cette pâtisserie constituée d'un gros chou à la crème surmonté d'un plus petit. Les fesses de la patiente française opérées par le Dr Gonzalez ressemblaient plutôt à deux belles pommes ! Sans parler des suites post-opératoires.
S.M : Allez-vous pratiquer prochainement ce type d’opération dans votre établissement ?
Dr B.S : Je ne suis pas pressé. Il faudra du temps pour une formation optimale des chirurgiens. Pour l'instant, l'implant fessier en France est encore un fantasme. Nous avons besoin de travail et de recul pour qu'il devienne réalité. Je veux que toutes les mesures de sécurité soient réunies avant de proposer cette d'intervention à ma clientèle. Si elle est bien faite, cette opération est tout simplement phénoménale. Ce serait une erreur de se précipiter. Quand l'équipe sera au point, on la proposera. Et pour une sécurité à 100 %, nous ferons appel au Dr Gonzalez pour notre première opération. Nous espérons la réaliser dans l’année.