Mieux se nourrir pour mieux dormir
Pour un sommeil de qualité, il faut aussi bien manger. En effet, la nutrition peut aussi influencer notre sommeil ou notre état de vigilance. Respecter quelques règles simples d’hygiène alimentaire peut ainsi améliorer la qualité de nos nuits et de nos journées, mais aussi permettre de mieux s’adapter à des horaires de travail atypiques en améliorant le sommeil et la vigilance. « Il est recommandé d’avoir une alimentation équilibrée et légère en évitant notamment l’alcool et les excitants (café, thé, vitamine C, cola, tabac), mais aussi les aliments gras, lourds et très épicés le soir à la fin des repas. Sinon, vous risquez de perturber vos cycles de sommeil. Vous aurez alors du mal à vous endormir et à récupérer », conseille le Docteur Jean-Pierre Giordanella. De même, inutile de vous lancer dans une séance de sport au-delà de 20 heures car cela risque de vous exciter. Préférez les activités relaxantes : bain tiède au moins 2 heures avant de vous coucher, lecture, tisane… Une fois au lit, évitez de regarder la télévision ou de travailler. Soyez à l’écoute des signes de votre fatigue : baillements, yeux qui picotent…Et lorsque vous avez adopté un rythme de sommeil, restez-lui fidèle. N’ayez jamais recours aux médicaments pour dormir sans avoir préalablement consulté votre médecin traitant.
Les stades du sommeil à ne pas rater
Nous passons le tiers de notre vie à dormir. Et à l’âge adulte, nous dormons en moyenne entre 6 et 10 heures au total. De cette manière, le sommeil aide notre organisme à récupérer et à trouver son équilibre. Il est découpé en plusieurs stades :
- le sommeil lent qui comprend les stades 1 et 2 équivalents à un sommeil léger
- le sommeil lent profond qui comprend les stades 3 et 4 équivalents à un sommeil profond
- le sommeil paradoxal qui comprend une phase plus agitée avec des rêves.
Au cours d’un cycle de sommeil d’une durée d’environ 90 minutes, on repère aussi une phase de sommeil intermédiaire qui conduit, soit à un nouveau cycle, soit au réveil.« Le manque de sommeil favorise la prise de poids. Plusieurs études épidémiologiques associent privation de sommeil et obésité chez l’adulte et chez l’enfant. Les liens entre sommeil et obésité sont multiples : biologiques et comportementaux »
Les troubles du sommeil
De nombreuses personnes se plaignent de troubles du sommeil. Mais lesquels au juste ?
L’insomnie
Cette difficulté ou incapacité à dormir se manifesterait chez 8 à 10 % de la population (près de 4 millions de cas d’insomnie modérée et 2 millions de cas d’insomnie sévère entraînant une grande consommation d’hypnotiques et autres sédatifs pendant des durées très supérieures à celles de traitement recommandées).
Syndrome des jambes sans repos
Il touche 2,5 % des adultes et se traduit par des impatiences ou douleurs des membres inférieurs, ou bien des mouvements involontaires au cours du sommeil.
Syndrome d’apnées du sommeil
Ce trouble respiratoire pendant le sommeil concernerait près de 2,5 millions de Français. Mais seuls 15 % des sujets porteurs de ce syndrome auraient été diagnostiqués à ce jour.
Nouvelle mesure : les malades pourront désormais avoir sur eux une carte de soins et d’informations « apnée du sommeil ». La recherche de ce syndrome sera comprise dans le « bilan de santé de cessation d’activité » et dans la consultation de prévention des personnes âgées pour améliorer le diagnostic.
L’hypersomnie (ou narcolepsie)
Cette somnolence diurne très invalidante toucherait entre 20 000 et 30 000 personnes.
Nouvelle mesure : les malades pourront désormais avoir sur eux une « carte personnelle de soins et d’information pour les patients atteints de narcolepsie ». Réalisée par les professionnels de santé et les associations de patients concernés, elle comprend des informations destinées au patient et d’autres aux professionnels de santé, permettant de faire le lien entre les patients et professionnels de santé susceptibles de les prendre en charge sans bien connaître leur maladie.