Chaque année en France, plus de 40 000 femmes sont atteintes d’un cancer du sein, plus de 4000 d’un cancer de l’ovaire et plus de 3000 d’un cancer du col de l’utérus… Pourtant, une alimentation équilibrée en fruits et légumes et un apport en calories moindre peuvent aider à prévenir cette maladie. Zoom sur ces aliments anti-cancer, avec la collaboration du Dr Richard Béliveau, auteur avec le Docteur Denis Gingras de Les aliments contre le cancer (Éditions Solar).
Bien s’alimenter est bénéfique à votre santé. Pourtant, chaque année, près de 10 millions de personnes dans le monde sont atteintes d’un cancer. D’après les Docteurs Richard Béliveau et Denis Gingras, cette maladie concernera une personne sur trois avant l’âge de 75 ans et une personne sur quatre décèdera des complications associées au cancer. Elle est le résultat d’un dérèglement des fonctions de la cellule. Au cours de cette période d’instabilité, cette dernière développe progressivement des propriétés cancéreuses qui lui permettent de grandir et de s’étendre dans les tissus de l’organisme.
Toutefois, il faut beaucoup de temps à la cellule pour acquérir l’ensemble de ces caractéristiques spécifiques d’origine cancéreuse. Cette longue période est donc l’occasion où jamais pour les médecins de pouvoir agir pour éviter que les tumeurs n’atteignent leur maturité.
En cause ? Notre hygiène de vie en général
L’un des facteurs principalement en cause par rapport aux risques de développer un cancer est le mode de vie des individus. Nos deux spécialistes considèrent qu’un tiers des cancers (30 %) sont directement liés à la nature du régime alimentaire de chacun, notamment à un déficit. « Dans le cadre du cancer, on n’est pas malade de ce qu’on mange mais plutôt de ce qu’on ne mange pas : en l’occurrence, les produits végétaux », note le Docteur Richard Béliveau. Pourtant les principes de prévention sont simples. Il s’agit de favoriser une alimentation équilibrée et variée, riche en fruits et légumes et de mieux surveiller ses apports caloriques pour éviter l’excès de poids. Ces deux mesures ont l’intérêt de diminuer significativement les risques d’être affecté un jour par le cancer.« 30 % des cancers sont directement liés à la nature du régime alimentaire de chacun, notamment à un déficit » En effet, certains aliments renferment des composés bénéfiques (molécules) aux vertus anticancéreuses. « Aujourd’hui, on est capable de tuer des cancers du sein, du cerveau, du poumon, de la vessie… avec ces molécules isolées spécifiquement dans certains produits végétaux », souligne le Docteur Richard Béliveau. Le simple fait d’intégrer ces éléments dans notre alimentation quotidienne limite favorablement le développement voire la croissance de microfoyers tumoraux qui se sont établis dans l’organisme avec le temps. « Prévenir le cancer par l’alimentation est donc équivalent à une chimiothérapie non toxique, utilisant les molécules anticancéreuses présentes dans les aliments, qui combat le cancer à la source avant qu’il ne parvienne à maturité et ne menace le bon fonctionnement de l’organisme », écrivent les Docteurs Richard Béliveau et Denis Gingras dans leur ouvrage. « Autrement dit : bien s’alimenter, c’est se donner quotidiennement une chimiothérapie de molécules anticancéreuses d’origine nutritionnelle pour mieux détruire ces micro-tumeurs avant qu’elles n’évoluent à un stade clinique, note encore le Docteur Richard Béliveau. Certes, les fruits et légumes sont riches en vitamines et minéraux. Mais ils renferment également plusieurs milliers de composés phytochimiques qui ont de multiples bienfaits pour le maintien d’une bonne santé. Ces derniers sont d’ailleurs dotés de vertus anticancéreuses très puissantes qui piègent les modes de fonctionnement (processus) responsables du développement du cancer. « Une alimentation basée sur un apport constant en aliments contenant des taux exceptionnels de ces composés représente la meilleure arme actuellement à notre disposition pour la prévention du cancer », ajoutent nos deux spécialistes dans leur livre.