Modifiez vos habitudes au quotidien
Pour diminuer les risques d’être touché par le cancer, il est indispensable de changer ses habitudes de vie. A commencer par l’alimentation souvent trop riche en matières grasses, en sucre, en viandes rouges, mais aussi trop pauvre en légumes, en fruits et en fibres.
- Évitez la consommation de tabac
« Le tiers des cancers étant directement imputables au tabagisme, il va s’en dire que cesser de fumer représente un des changements d’habitude qui peut avoir le plus d’impact sur la prévention du cancer », indiquent les Docteurs Richard Béliveau et Denis Gingras dans leur livre. La liste des méfaits associés au tabac est longue : augmentation de 30 fois du risque d’être touché par un cancer du poumon, augmentation significative du cancer du système aérodigestif (bouche, larynx), du pancréas et de la vessie, hausse fulgurante des risques d’être affecté par des maladies cardio-vasculaires mortelles, sans compter les divers effets secondaires désagréables associés à la consommation de tabac comme la perte de l’odorat, du goût, la fatigue chronique, etc ». Pour mieux lutter contre la dépendance à la nicotine, il est préférable d’avoir recours à tous les moyens qui existent actuellement : patchs, chewing-gums…
- Réduisez vos apports caloriques
Résistez à la tentation des plats industriels tout prêts d’avance souvent trop riches en matières grasses (hamburgers, hot-dogs, frites, chips), en sucre (boissons gazeuses) et en sel mais aussi largement dépourvus de valeurs nutritives contrairement aux aliments frais. Il est recommandé de limiter leur consommation aux repas principaux ou pendant les collations ou bien de ne les réserver qu’à quelques rares occasions seulement. Histoire de ne pas être sujet aux frustrations. Reprenez goût à la cuisine pour consommer avec équilibre des aliments de qualité dans les bonnes quantités. N’hésitez pas à avoir recours à l’huile d’olive, riche en lipides bons pour la santé et aux vertus anticancéreuses. Voilà le meilleur moyen de lutter contre la surcharge calorique à l’origine de la prise de poids voire du surpoids et de l’obésité.
- Diminuez votre consommation de viandes rouges
Réduisez votre consommation de viandes rouges (bœuf, agneau et porc) car elles élèvent le taux de risques de développer un cancer du côlon.« Bien s’alimenter, c’est se donner quotidiennement une chimiothérapie de molécules anticancéreuses d’origine nutritionnelle pour mieux détruire ces micro-tumeurs avant qu’elles n’évoluent » Et comme elles sont très riches en matières grasses sources de calories, elles peuvent entraîner une prise de poids. C’est pourquoi il est essentiel de faire la part belle aux viandes maigres (volailles : poulet, dinde…) et aux poissons riches en oméga-3 (poissons gras comme le thon, le maquereau, les sardines…). Puisez aussi parmi les légumineuses qui offrent de bonnes réserves de protéines aussi bénéfiques que celles de la viande.
- Excluez les aliments contenant des produits cancérigènes
« Les viandes fumées et autres aliments contenant des conservateurs comme les nitrites (bacon, saucisses, jambons…) augmentent les risques de certains cancers à cause de la transformation des nitrites en substances très cancérigènes. Limitez autant que possible la consommation de ces aliments ainsi que celle de viandes carbonisées, expliquent nos deux spécialistes dans leur livre. Lors de la cuisson de la viande à l’aide d’une flamme, la graisse qui s’écoule et s’enflamme produit des éléments toxiques, les hydrocarbures aromatiques, qui adhèrent à la surface de la viande et qui peuvent agir comme cancérigènes. De plus, d’autres éléments cancérigènes, les amines hétérocycliques, sont formés par la cuisson de protéines animales à haute température. Des études récentes suggèrent cependant que faire mariner la viande en présence d’acides, comme le jus de citron, peut réduire la formation de ces toxiques ». Levez la main sur votre consommation de sel ou de produits l’utilisant comme conservateur.
- Reprenez une activité physique
Livrez-vous à trente minutes d’exercice par jour pour retrouver souplesse et forme musculaire. D’après une récente étude, l’activité physique aurait un impact sur la réduction de certains cancers comme ceux du sein et du côlon. Elle a aussi l’intérêt de diminuer l’obésité, maladie susceptible d’entraîner un cancer. D’autres résultats viennent aussi de montrer que l’exercice physique effectué à allure modérée (3 à 5 heures de marche par semaine, par exemple) diminue les risques de mortalité chez les femmes souffrant d’un cancer du sein. Alors appliquez-vous à bouger. Entre la marche, les montées et descentes d’escaliers et les séances de ménage, vous avez le choix pour vous activer.