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Prévenir l'obésité des jeunes, c'est possible !

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Pratiquer une activité physique lui permet également de ne plus se sentir isolé, de faire enfin partie d’un groupe auquel il est intégré, de découvrir son corps. L’activité physique a un effet bénéfique sur son comportement. Au fil des semaines, il s’opère chez l’enfant une transformation complète. « A titre d’exemple, en début d’année à l’association, j’avais 5 enfants à la piscine et 25 en salle. A la fin de l’année, 25 étaient à la piscine et les autres en salle », se réjouit notre médecin du sport. Quelle doit être la durée d’une activité pour un enfant qui est obèse ? Plus courte et moins intense, elle va être de 10-15 minutes pour les touts petits. Pour les plus grands, l’idéal est de pratiquer une activité pendant 45 minutes. « Au départ, l’activité va puiser dans l’énergie, ensuite elle va aller chercher le sucre stocké, puis les corps gras. Tout en sachant que pour commencer à brûler les graisses, il faut compter entre 25 et 30 minutes. Plutôt que de faire 30 minutes tous les jours, je conseille de faire une activité physique pendant 45 minutes à raison de trois fois par semaine. Ces conseils sont d’ailleurs valables pour tout le monde », conseille le médecin. Les enfants devraient avoir une activité physique dès l’école primaire afin de leur inculquer l’habitude de bouger très tôt. Le PNNS prône 30 minutes d’activité par jour. Pourtant, et tout le paradoxe est là, se pose le problème des activités dans les écoles qui ne sont pas toujours à la portée de l’enfant obèse, voire supprimées. Le Dr Taillardat note que dans les maternelles, de nombreuses activités ont été supprimées, comme les sauts à l’élastique et les marelles. Pour quelles raisons ? « Dès qu’un enfant tombe, les parents risquent de porter plainte pour défaut de surveillance. A Clermont-Ferrand, par exemple, il y aurait des postes d’éducateurs physiques qui disparaîtraient. Nous sommes en train de nous battre contre ces suppressions, pour que les activités reprennent en maternelle et en primaire ». Et les parents dans tout ça ? Leur rôle reste primordial pour que l’enfant bouge. Il est reconnu que s’il a perdu du poids mais que ses parents ne l’encadrent pas et ne l’encouragent pas à la pratique d’une activité physique, le petit regrossira. « Il est faux de penser qu’un enfant obèse est passif et inactif. Au contraire, il est toujours très content de faire une activité physique. S’il n’en a pas envie, il ne faut surtout pas le forcer mais l’encourager à essayer afin qu’il puisse juger par lui-même de l’activité et s’il veut ou non continuer. Dans la grande majorité des cas, l’enfant revient toujours vers l’activité et continue. « Quand on dit qu’un enfant obèse est passif, c’est que les parents le sont également. C’est à eux d’adopter de nouvelles règles de vie, note notre intervenant. Par ailleurs, il arrive que les parents se voilent la face quant à l’obésité de leur enfant ou qu’ils n’aient pas toujours conscience que leur petit court un risque pour sa santé à l’âge adulte. Mais ce n’est pas toujours évident de le leur faire comprendre. Il faut les prévenir que ces risques sont réels. Quant à l’enfant, il subit les moqueries, voire des insultes. Il a conscience qu’il a un problème pour se déplacer, courir, s’habiller. C’est une souffrance de tous les jours, il se dit qu’il n’est pas comme les autres. Il faut le prévenir qu’il y a des risques d’avoir des problèmes de santé. Mais ce n’est pas toujours évident de lui faire comprendre ».