L’activité physique : primordiale

Il est important qu’un enfant obèse ait une alimentation adaptée et structurée. Mais pour qu’une perte de poids soit efficace et durable, cette alimentation doit également être associée à une activité physique quotidienne. Il est prouvé qu’un régime alimentaire isolé entraîne effectivement une perte de poids mais également une diminution de la masse musculaire, et par la suite une reprise des kilos. Rappelons que l’obésité est une augmentation du pourcentage de masse grasse et que pour faire diminuer cette masse, il faut renforcer la masse musculaire, et ce, grâce à la pratique d’une activité physique. Mais comment un enfant obèse peut-il faire du sport alors qu’il a déjà du mal à se déplacer ? Il doit déjà éviter les sports trop brusques et rapides, comme les sauts ou la course par exemple. « Quand je constate que dans un collège, on propose à un enfant de 128 kilos de faire du saut à la perche, il faut se rendre à l’évidence que cette activité n’est pas réalisable pour lui. Et si on lui demande de courir un 60 mètres, il faut tenir compte de son handicap et lui permettre de faire le temps indiqué avec 10 à 30 % en plus », note le Docteur Michel Taillardat, médecin du sport et Président d’une association sportive adaptée du nom de Actiforme. Il ne faut alors pas parler de sport mais plutôt d’activité ou d’éducation physique. Un enfant obèse peut ainsi commencer par marcher, faire des randonnées, de la natation, du roller, du vélo, des sports de balle, du ballon, de la danse rythmique type dans africaine ou hip-hop. Le but est qu’il ait une activité physique de loisirs et de découvertes qui prend en considération le plaisir et l’amusement, deux notions qui vont être les motivations principales. « Il s’agit d’avoir une activité naturelle et simple, comme d’aller à l’école ou chercher le pain à pied, explique le Docteur Michel Taillardat. La natation, par exemple, efface les problèmes de poids. Bien sûr, se mettre en maillot n’est pas évident pour l’enfant qui a une image négative de son corps et qui va souffrir de cette situation. Mais petit à petit, il est tout à fait possible de le mettre en confiance afin qu’il se mette dans l’eau ».