Qu’est-ce qu’un complexe ?
« Je me trouve trop grosse », « mon nez est trop long à mon goût » … Nous nous trouvons tous des défauts physiques mais ces pensées négatives peuvent se transformer en véritables complexes et nous gâcher véritablement la vie.
Au sens psychologique, le complexe signifie un ensemble de représentations douloureuses, peu supportables. Dans la langue courante, ce mot décrit en fait un sentiment d'infériorité : par exemple se sentir trop gros, ou laid, ou peu désirable pour n'importe quelle raison. On recense 3 catégories de complexes : physique, intellectuel et social. Les constantes sont que la personne complexée entretient une image déformée d’elle-même. Ses complexes se jouent à la fois dans le regard que l’on porte elle et dans le regard qu’elle imagine de l’autre sur elle. Pour la psychologie, un complexe est formé par un ensemble d’émotions et d’idées réprimées et associées aux expériences de la personne. Il y a complexe quand le Moi s’est structuré d’une certaine façon qui sera répétitive. La personne qui n’a pas conscience de son complexe peut le ressentir par différents malaises qui vont la faire évoluer mais elle peut aussi ne pas le réaliser du tout et ainsi l’intégrer, le rationaliser, ce qui est le cas des perfectionnistes.
Les complexes non résolus entraînent un malaise psychologique. On trouve les origines du complexe dans l’histoire de la personne, dans sa constitution (tempérament) et dans les événements qu’elle a vécus. Le complexe s’autoalimente lui-même. Les différents complexes s’associent souvent les uns aux autres. Un complexe physique peut naître d'un réel problème : malformation, nez trop long, taches de naissance.« La personne complexée entretient une image déformée d’elle-même. ».. ou de l'imagination du sujet : se trouver trop gros quand on ne l'est pas, ou trop maigre... S’il l’est dans un grand nombre de cas, la souffrance qu’il engendre ne l’est pas et a des répercussions négatives sur la vie de la personne. Selon certains psychologues, ce que l’on qualifie de complexes physiques n’en sont pas en réalité. On devrait plutôt parler de maladies narcissiques. En fait, les personnes qui complexent sur un défaut physique ou une imperfection, ont une image idéale d'eux-mêmes. Ils se dévalorisent par rapport à elle. Ils sont en perpétuelle comparaison entre leur image réelle et cette image idéale.
Une personne complexée est persuadée que tout le monde ne voit que son défaut, et adopte alors une attitude de défense : elle évite les autres, se renferme sur elle-même, et peut devenir agressive. Le danger commence lorsque l'imaginaire prend le pas sur le réel ! Si vous parlez avec une personne complexée, elle vous dira qu'elle souffre de ses complexes parce qu'elle est persuadée que ce qu'elle appelle défaut est la seule chose que les autres remarquent chez elle. La chirurgie esthétique n’est pas la panacée. Un vrai complexe ne disparaît pas après une opération du nez... Il y a une différence entre trouver que son nez est trop gros et souffrir d'un véritable complexe. Les complexes sont dangereux quand ils empêchent la communication, le contact et l’écoute des autres. Souvent ces complexes doivent être résolus au plus tôt, car ils peuvent occasionner d'autres troubles tels que les troubles du comportement, des phobies, des troubles des conduites alimentaires : anorexie, boulimie...