D’ou viennent-ils ? Comment se manifestent-ils ?
Un complexe a pour origine une mauvaise estime de soiet l'estime de soi est liée à l'estime que les parents avaient d'eux mêmes. Donc tout dépend du modèle de vie et d'estime que l'on a reçu. Le complexe est très lié au manque d'amour de la personne pour elle-même, ainsi qu'à la confiance en soi puisque la confiance que l'on porte en quelqu'un dépend de l'estime qu'on a de lui, de ses capacités à être digne de nous, à être fiable, etc.
Contrairement aux idées reçues, les complexes ne naissent donc pas à l'adolescence, même s'il est vrai que cette période est propice au questionnement et à la volonté de séduire. Comme beaucoup de choses en matière de psychologie, ils viennent de la petite enfance. La représentation que l’on se construit de soi-même se joue dès l'âge de 2 ans. Si les idées négatives acquises durant cette période n'ont pas été démenties à l'âge adulte, un complexe se forme.Ces idées seront renforcées à l'âge adulte par tous les événements qui jalonnent la vie.
Si les complexes proviennent en grande partie de pressions et d'erreurs de la part de l'environnement familial, ils sont amplifiés par les environnements sociaux. La mode, la télévision, le luxe sont des milieux très propices à ces manifestations.
Pas facile de se sentir sûre de soi à 100% quand la société dans laquelle nous évoluons fixe des critères d'apparences de plus en plus exigeants au risque d'exclure ceux et celles qui ne correspondent pas à la "norme". Il devient difficile d’échapper à cette injonction de perfection omniprésente dans les médias. Aucune région de notre corps n’échappe plus désormais à la traque aux imperfections jusqu’aux parties les intimes qui font aujourd’hui l’objet de demande croissante de chirurgie esthétique. Nous nous devons de paraître sous notre meilleur jour en toutes circonstances.« Les complexes physiques peuvent gâcher la vie en général et la vie sexuelle en particulier. » Mais, comment assumer quand on est complexés par un nez un peu long, un peu tordu, des yeux trop petits, des oreilles trop grandes, etc.Se satisfaire de sa propre image devient donc de plus en plus difficile surtout quand on est une femme car la pression est beaucoup plus forte. Même les confidences des stars ne nous rassurent pas. Sublimes, forcément sublimes, on les pense sûres d’elles et pourtant… Quel point commun entre Scarlett Johansson et Jessica Alba ? Toutes deux sont de grandes complexées. Scarlett Johansson affirme : "J'ai plein de défauts : mes jambes sont courtes, mon visage est potelé et sexuellement, je ne suis pas quelqu'un de si libéré". Jessica Alba confiait il y a quelques temps : "Mes seins sont flasques, j'ai de la cellulite, mes hanches sont plus larges... Les autres actrices sont plus belles que moi. Toutes sont mieux que moi. Je les ai vues sans maquillage, donc je le sais". On pourrait multiplier les exemples. Mais comment être à la fois soi-même tout en satisfaisant aux diktats de la mode ? C’est un équilibre difficile à tenir — surtout pour des adolescents en pleine construction de leur identité, très touchés par ce problème de complexes. C’est en effet à cette période que commence à se faire le décalage entre l’image idéale et celle de notre corps réel. Le « complexe du homard » s’est ainsi que Françoise Dolto a appelé cette période délicate de mise en nu où la carapace protectrice du corps se transforme.
Aujourd’hui, on sait que la beauté est aussi bien un vecteur d’assurance physique, qu’affective et professionnelle. Notre corps fait fonction de carte de visite. Certains anthropobiologistes affirment que la beauté est « une conséquence génétique et de développement de la sélection humaine, qui favorise les relations amicales de long terme avec des individus qui sont des compagnons, des parents, des enfants...». Ils suggèrent que les personnes attirantes ont tendance à être plus amicales, socialement plus aptes et plus intelligentes. Mais attirance ne rime pas toujours uniquement avec beauté.