Vous avez 40 ans et vous prenez du poids ? Pourtant, il suffit de développer de bonnes habitudes pour garantir une alimentation « minceur » équilibrée. En voici les principes de base auxquels il faut ajouter une pratique régulière de l’activité physique. Explications avec la collaboration du Docteur Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste spécialisé dans la prévention de l’obésité et la gestion des troubles du comportement alimentaire.
La modification corporelle
Vous approchez de la quarantaine et vous avez tendance à prendre progressivement quelques kilos en plus ? Pourtant, d’après les études épidémiologiques, les courbes du poids entre 20 et 60 ans évoluent de façon régulière. On ne voit aucun pic pondéral au moment de la ménopause. La prise de poids à ce moment-là est donc une idée reçue contre laquelle il faut lutter. Rien de plus normal, donc, si, à cet âge, votre silhouette se transforme à cause d’un changement de la répartition corporelle des graisses.
Ces modifications apparaissent d’ailleurs bien avant la ménopause. Le vieillissement a débuté vers l’âge de 30 ans, avec progressivement prise de poids, perte de la masse musculaire et augmentation de la graisse abdominale. Mais à partir de 40 ans vous êtes soumise à certains facteurs de modification hormonale. « Au fur et à mesure que vous tendez vers la phase de la ménopause, votre taux d’œstrogènes atteint progressivement le niveau zéro, explique le Docteur Arnaud Cocaul. Or, jusque-là, ces oestrogènes étaient utiles dans la mesure où ils contribuaient à renforcer la masse musculaire. Mais à partir du moment où vous n’en n’avez plus qui circulent dans l’organisme, cette masse musculaire se réduit, tout comme votre métabolisme de base (c’est-à-dire ce que vous brûlez au repos) qui diminue également ». Cela signifie que si vous pouviez vous permettre des écarts alimentaires à 20 ans, vous risquez de prendre petit à petit du poids à 40 ans. D’autant plus si vous conservez les mêmes habitudes alimentaires qui ne sont pas souvent équilibrées. Parce qu’au fur et à mesure du temps, vous entrez dans cette période de turbulence qu’est la péri-ménopause entre 45 et 50 ans. « L’autre cause de cette évolution avec les années, c’est que, parallèlement au précédent phénomène, vous perdez déjà de la masse musculaire au quotidien dès l’âge de 20 ans.« La prise de poids à la ménopause est une idée reçue contre laquelle il faut lutter. Les modifications corporelles apparaissent d’ailleurs bien avant cette période clé de la femme » Et ce, plus tôt que les hommes », note notre spécialiste. Cela veut dire que si vous avez 40 ans et le même poids qu’il y a 20 ans, c’est que vous avez forcément pris du gras et perdu du muscle. Vous éliminez ainsi 3 kilos de muscle pour gagner 3 kilos de gras.
Cette prise de poids se forme à travers des changements de votre silhouette. Tant que vous n’êtes pas ménopausée, vous avez plutôt tendance à prendre en bas du corps au niveau des hanches et des fesses. Ce qui donne cet aspect ginoïde à votre corps. Par contre, cette tendance va disparaître au moment de la ménopause, autour de la période de 50 ans, où vous prenez davantage au niveau du ventre à la manière des hommes. Ce qui est du à la modification hormonale abordée précédemment. Cette évolution s’accompagne de répercussions sur la santé. « Si vous avez une localisation basse des graisses, notamment une importante culotte de cheval ou de la cellulite, vous êtes plus exposée au risque d’une augmentation de l’insuffisance veineuse qui peut même aller jusqu’à des phlébites, retient notre intervenant. Sinon, vous pouvez aussi souffrir de conséquences orthopédiques dans le sens où vous avez mal aux genoux. Tandis qu’apparaît la ménopause. Vous allez alors rencontrer des facteurs de risque cardio-vasculaire, similaires à ceux des hommes. Vous devenez ainsi sujette aux infarctus, au diabète ou encore à l’hypertension…. ». Ce qui n’est pas votre cas si vous avez à peine 40 ans et une culotte de cheval. Inutile de vous inquiéter car vous n’êtes pas concernée par ce type de problèmes. Hormis si vous fumez « comme un pompier », bien sûr. A cet âge là, vous avez sans doute une hérédité lourde. Mais vous êtes surtout guettée plutôt par des problèmes d’inconfort au niveau des jambes qui relèvent du domaine de la phlébologie.