Les traitements
Du coup, le syndrome du colon irritable n’est pas sans impact sur leur mode de vie. Il existe actuellement plusieurs traitements à base de médicaments habituellement très bien tolérés. " Il y a tous les antispasmodiques et les argiles, qui agissent favorablement sur les phénomènes douloureux abdominaux, et les traitements des troubles du transit qui améliorent un peu le confort de vie mais sans forcément modifier beaucoup les phénomènes douloureux, énumère notre gastro-entérologue. C’est tout un ensemble associé. Il y a aussi le suivi psychologique. Il est d’abord nécessaire d’écouter les patients car l’attention qu’on leur porte est un facteur important dans leur prise en charge. Il faut ensuite essayer de leur expliquer la pathologie. Cela est difficile car les mécanismes physio-pathologiques sont seulement potentiels et les médecins généralistes manquent, eux aussi, parfois, d’informations précises sur le syndrome de l’intestin irritable et souvent du temps nécessaire pour fournir des explications claires à leurs patients. Pourtant, le seul fait d’expliquer aux malades quel peut-être l’origine de leurs troubles à un impact non nul sur la pathologie. Ensuite, il faut les rassurer. Le syndrome est une pathologie bénigne qui ne met pas leur vie en danger même si la qualité de cette dernière reste très perturbée ».
Les conseils pratiques au quotidien
Il est toutefois possible de s’en remettre même si cela reste extrêmement difficile. " Les facteurs sont individuels, explique le Professeur Michel Dapoigny. Certaines personnes vont finir par vivre avec leurs troubles sans trop de problème. Tandis que d’autres ne parviendront jamais à les gérer. En sachant qu’il y a beaucoup de facteurs pathologiques associés qui interviennent et que le stress s’ajoute souvent à la situation ". C’est pourquoi il est essentiel de savoir gérer ce dernier élément au quotidien. Il est également primordial d’éviter les régimes trop déséquilibrés qui n’améliorent jamais les choses. Soyez attentifs à bien suivre les conseils de votre médecin généraliste. En sachant qu’il est tout à fait possible qu’il trouve une association de médicaments susceptible d’arranger vos troubles en cas de crise. " Il faut enfin laisser la porte ouverte aux nouvelles molécules qui arriveront bientôt, on l’espère, sur le marché, avance notre spécialiste. Cela veut aussi dire que ces médicaments futurs devront alors avoir une tolérance excellente. Ce qui est vraiment important ".
A ce propos, le rôle et l’enjeu actuel de la récente campagne d’information IBS Woman développée par Novartis International AG sont d’essayer d’informer les personnes tout au long de cette année sur leur pathologie. Car en France, il n’y a pas encore d’associations de malades.