Enfin, le poids va avoir des effets négatifs sur l’appareil ostéo articulaire. Les genoux risquent particulièrement de souffrir avec le développement d’une usure qui aboutit à une arthrose. Le dos souffre également et le sujet obèse sera enclin à présenter des dorsalgies, des sciatiques et des lombalgies, pathologies qui seront mise en évidence par les examens radiologiques.
Comment remédier à l’excès de poids et à son cortège de complicatons ?
Le plus simple et le plus évident est bien entendu de limiter la prise de poids le plus tôt et de la manière la plus rationnelle qui soit car il est encore plus certain dans ce domaine qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Il faudra donc surveiller et limiter la prise de poids dès le plus jeune âge. J’ai encore vu récemment un enfant de treize ans qui pesait quatre vingt neuf kilos ! Pour lui c’est déjà pratiquement trop tard pour éviter le développement d’une obésité pathologique. Il importe donc avant tout d’intervenir dès les premiers signes de prise de poids excessive. Il faut s’imposer une hygiène de vie rationnelle avec un apport calorique journalier mesuré et régulier, une alimentation saine et variée comprenant des fruits et des légumes, évitant un apport excessif en graisses et protéines animales. Il faudra avoir quatre ou cinq repas par jour afin de fractionner la prise des aliments, éviter les crises d’hypoglycémie génératrices de fringales et ne pas sauter de repas surtout le petit déjeuner car il succède au long jeune du sommeil. Il faudra s’abstenir de grignoter entre les repas, de se bourrer de bonbons, sucreries, cacahouètes et autres amuse-gueules en regardant la télévision. Il faudra pratiquer un sport comme le vélo ou le jogging. Les régimes yo-yo seront à éviter (ils consistent à faire un régime de restriction calorique sévère avant de s’exposer sur une plage). Les rebonds avec reprises de poids supérieures surviennent la plupart du temps à la suite de ces régimes successifs, et l’on voit ainsi des personnes qui peuvent prendre trente kilos ou plus en dix ou quinze ans de régime ! Si malgré tout l’obésité persiste, le patient devra être suivi régulièrement par son médecin afin de dépister et traiter les complications avec des traitements médicamenteux appropriés au long cours, tels les antidiabétiques oraux, les antihypertenseurs ou les protecteurs vasculaires, et des examens biologiques pratiqués régulièrement. Il n’y a pas une maladie ou le patient doit être plus assidu bien qu’il ne ressente aucun signe inquiétant. Dans les grandes obésités très sévères on pourra proposer au patient de nouveaux traitements comme la Sibutramine ou l’Orlistat qui ont pour effet d’une part de freiner le centre de l’appétit et d’autre part de diminuer le passage des graisses alimentaires au niveau de l’intestin. Mais dans tous les cas ces médicaments ont un effet limité et ils ne sont pas présentement remboursés par la Sécurité sociale. Enfin, l’arme absolue reste l’anneau gastrique, mais cette décision doit être mûrement pesée et réfléchie. Quant au reste des complications et pathologies liées à l’obésité elles doivent être traitées par le médecin traitant comme dans le cadre des autres pathologies.