Les effets néfastes du poids sur la santé 

Souvent le sujet obèse ne se préoccupe pas de son poids. Cela tient à  plusieurs raisons. Tout d’abord, il faut rappeler que le poids n’a pas un effet immédiat sur la santé mais à  plus ou moins long terme. D’autre part, pendant longtemps le patient ne va rien ressentir alors que ses organes sont déjà  atteints. Et les patients ne veulent prendre en considération que ce qu’ils ressentent, et encore...!
Le meilleur exemple de cela est l’instauration insidieuse d’un diabète de type II anciennement appelé DNID (diabète non insuline dépendant). Le pancréas endocrine secrète une hormone indispensable à  la vie, l’insuline. Cette hormone possède la propriété fondamentale de permettre au sucre de passer à  travers la barrière représentée par la membrane cellulaire. Pas d’insuline et le sucre est incapable d’entrer dans la cellule. Or, le sucre est le carburant indispensable à  la production d’Énergie des cellules. Le sujet privé totalement d’insuline va mourir de faim alors qu’il n’arrête pas de se nourrir, car son sucre s’accumule dans la circulation (hyperglycémie) au lieu d’une part, d’entrer dans les cellules pour les alimenter et d’autre part se constituer en réserve d’Énergie dans le foie sous forme de glycogène.

Chez le sujet obèse, des phénomènes pernicieux vont apparaitre progressivement.
L’excès de nourriture qu’absorbe l’obèse tout au moins au début de sa prise de poids, va progressivement épuiser le pancréas qui ne pourra plus secréter suffisamment d’insuline pour traiter le passage transmembranaire de tout le sucre en circulation. « Les obèses ne se préoccupent pas de leur poids. Mais, si un excès de poids n’a pas d’effet immédiat sur la santé, les organes, eux, sont déjà atteints. »Une hyperglycémie s’installe avec deux effets redoutables.
 
D’une part, l’insulino résistance va s’installer, c’est-à-dire qu’il faudra de plus en plus d’insuline pour que la même quantité de sucre entre dans la cellule. Cela augmente bien évidemment l’effet d’épuisement du pancréas, et les organes, souffrant d’un manque de sucre dans leurs cellules, vont envoyer des messages vers le centre de l’appétit. Cela se traduit par des bouffées de fringale qui vont encore alimenter le cercle vicieux.