Pour un affaissement de la poitrine, ou ptose mammaire :
Il n’existe pas de ligaments tenseurs du sein et la seule chose qui le maintienne, c’est la peau. Alors après une grossesse ou une perte de poids importante, la poitrine peut se relâcher et s’affaisser. Si le sein est de volume normal, la glande sera remodelée sans avoir à rajouter une prothèse. La technique d’intervention s’apparente à de la couture : on retire l’excès de peau. Dans les ptoses avec manque de volume, en plus de la correction on posera une pro- thèse. Dans certains cas, il existe une ptose virtuel- le, c’est à dire que le sein paraît dégonflé par manque de volume alors qu’en fait il tombe juste par relâchement.
L’opération :
L’intervention dure deux heures en moyenne, et laisse des cicatrices péri-aréolaires pour la plupart d’entre elles. Si la ptose est très importante, le chirurgien pourra avoir recours à une cicatrice péri aréolaire et verticale, cicatrices qui s’estomperont rapidement suivant la nature de la peau de l’opérée et les soins qu’on leur aura prodiguées. Si elles tardent à s’atténuer, les progrès réalisés en matière de dermopigmentation permettront d’y remédier.
Pour une reconstruction après une ablation :
À la suite d’un cancer, une femme peut se voir retirer son sein. Suivant qu’on le lui retire en partie ou en entier, on parle de mastectomie partielle ou totale. Les cas les plus faciles à reconstruire pour un chirurgien sont lorsque la femme a subi une mastectomie totale. Dans les mastectomies partielles, les tissus sont sclérosés et le sein est rétracté. « Après une ablation, le sein peut être reconstruit grâce à la chirurgie esthétique. »Quand les tissus sont de bonne qualité et avec une bonne souplesse, on réalise juste une augmentation de volume par prothèse, généralement avec une prothèse anatomique. Un ballon expandeur est placé sous le torse, muni d’une petite valve qui sera gonflée progressivement une fois la cicatrisation obtenue, afin d’élargir petit à petit le tissu trop tendu et permettre la pose d’une prothèse. Lors d’une radiothérapie, les irradiations peuvent agresser la peau et donc rendre les tissus beaucoup plus fragiles à une expansion. Dans ces cas-là, des lambeaux de muscle dorsal et de peau du dos basculée en avant seront utilisés. Parfois même ce pourra être un lambeau de paroi abdominale qui sera basculé en position mammaire. Après l’étape de la reconstruction et de la restauration du volume il y a l’étape de la symétrisation : il va falloir symétriser le sein par rapport au sein d’à côté. Cette phase est un peu approximative car le sein naturel et le sein reconstruit ne sont pas identiques. Pour créer une nouvelle aréole, on fera soit une greffe de peau soit juste un tatouage une fois la greffe de mamelon prise. Pour le nouveau mamelon, on utilisera un fragment coupé de l’autre mamelon qui sera greffé sur le sein reconstruit.
La chirurgie du sein est une chirurgie de forme, de volume et de symétrie, avec le minimum de cicatrices visibles.