Rouge comme une tomate ”, “ sang de navet ”, “ un vrai légume ”, “ vieille pomme ”, “ raconter des salades ”, “ manger les pissenlits par la racine ”, chaque province regorge d’expressions amusantes utilisant légumes et fruits pour imager récits ou proverbes. Ces aliments, consommés depuis l’antiquité, venus jusqu’à nous parfois grâce aux grands explorateurs (tomate, pomme de terre, maïs, courgette), ou éternels habitants de nos potagers (chou, navet, carotte, radis, oseille), sans oublier des fruits dont les arbres ornent nos contrées depuis longtemps (châtaigne, pomme, cerise), ou qui furent présentés plus tard à la cour des rois (ananas, figue, coing, fraise), ces aliments modestes, peu considérés parfois et oubliés sur certaines tables, font l’objet d’une campagne d’information nutritionnelle nationale très officielle.
Le P.N.N.S : plan national nutrition santé
Le Ministère de la Santé vient de lancer un vaste programme national intitulé "Nutrition Santé " pour la période 2001-2005. L’objectif est d’améliorer l’état de santé de la population et de freiner l’évolution ou la naissance de pathologies dues à une mauvaise alimentation.
Selon le rapport du haut comité de Santé Publique, une alimentation équilibrée participe à la prévention des maladies les plus répandues en France : maladies cardiovasculaires, obésité, diabète, ostéoporose, cholestérolémie, cancers.
C’est donc une véritable politique de santé publique, enjeu important puisqu’il vise à modifier considérablement les habitudes alimentaires de la population.
Les fruits et légumes, des mal-aimés dont notre santé dépend ?
Chacun d’entre eux renferme un mélange très complexe et vital de vitamines, oligoéléments, fibres, phytoconstituants, dont l’agencement spécifique à chaque plante dépend des propriétés climatiques, du terrain et du mode de production : toute une histoire que notre corps utilise pour se défendre contre les agressions métaboliques.
En effet, c’est parce que les plantes doivent et savent très bien se protéger des agressions (solaires surtout à l’origine) qu’elles nous aident à nous protéger nous-même contre toute forme de stress (psychologique ou métabolique).
Les plantes, exposées aux radiations solaires captées lors de la photosynthèse, fabriquent des antioxydants pour faire opposition aux effets nocifs de ces radiations. Leurs menbranes cellulaires, comme les nôtres, sont fragiles !
Les substances protectrices anti oxydantes que les plantes nous apportent sont de plusieurs types :
- Vitamines C, E, provitamine A
- Enzymes
- Phytoconstituants
Ces noms barbares commencent à apparaître dans de nombreux articles. Ils ont des propriétés étonnantes et sont surtout regroupés dans la famille des polyphénols (vous entendrez beaucoup parler à l’avenir des caroténoïdes, phyto-oestrogènes, phytostérols. Autant s’y habituer …).
Vitamine C
On pense lutter contre la grippe quand on parle d’elle, mais on ignore que son rôle le plus important est celui de la prévention de maladies cardiovasculaires, de la cataracte…
Elle stoppe les radicaux libres impliqués dans la formation des cancers, des plaques d’athérome, ralentit le vieillissement.
Elle limite l’effet nocif du tabagisme (il faudrait manger 2 kiwis pour une cigarette !).
L’effet protecteur contre certains cancers est connu : estomac, œsophage, poumon , bouche, sein, col de l’utérus.
On est également certain que c’est dans son environnement naturel et complexe que tout nutriment à une efficacité garantie. C’est particulièrement le cas de la vitamine C.