728 x 90

Jogging, Running : quelles différences ?

img

L'homme est conçu pour courir. Sa pratique peut même changer le cours de l'histoire : on se souvient du fameux épisode de Marathon remontant à - 490 en Grèce antique. Depuis les courses n'ont cessé d'être présentes dans les pratiques sportives au cours des siècles. Le développement de l'entrainement militaire va permettre aux courses de s'organiser. En 1896, Le baron Pierre de Coubertin en fera une discipline phare des jeux olympiques modernes. De la course à pied, on est passant au jogging dans les années 70, puis au running qui fait courir près de 7 millions d'adeptes dont 70% de femmes. Aujourd'hui, seul ou entre amis, le running est l'un des sports les plus pratiqués en France.

Jogging ou Running ? 

Pourtant jogging et running, dans l’esprit de ceux qui le pratiquent, ne sont pas tout à fait la même chose. Ils sont le témoin de l’évolution d’une époque. Autant le premier est vécu comme une activité du dimanche que l’on pratique pour se faire plaisir, autant le second est perçu comme une vraie discipline que l’on pratique régulièrement en se fixant des objectifs et en relevant des défis. Pour résumer, le jogging, c’est pour le fun et le running pour la compet. Sa pratique correspond mieux à notre époque et à son culte de la performance. On est dans l’ère du dépassement de soi mental comme en témoignent les nombreux slogans de marques apparus dans la foulée du fameux “Just Do It” de Nike. Parallèlement, c’est au début des années 80 que l’athlétisme devient professionnel et que les pratiquants se spécialisant par discipline (fond, demi-fond…), les équipementiers en viennent à leur proposer des produits adaptés.
 
 
Une séance de running
 
Sur le terrain, le running consiste en une course à pied pratiquée sur un terrain plat ou peu vallonné (sentier, bitume) à vitesse constante et modérée, sur une durée moyenne à longue. Sur le principe, c’est l’activité d’endurance par excellence qui exige de savoir tenir sur la longueur quitte à adopter un rythme lent au début. La séance démarre par un échauffement de 10 à 15 mn pendant lesquels on étire les muscles au maximum pour réveiller le corps en douceur. Même les joggeurs confirmés doivent en passer par cette phase d'échauffement avant d'accélérer dans leur foulée. Puis vient le running proprement dit  qui consiste pendant 30 mn environ à courir à allure modérée et surtout constante. La séance se termine par une marche de 5 mn pour abaisser les pulsations cardiaques suivie de 10 mn d’étirements. Certains spécialistes conseillent de reporter les séances de stretching au lendemain pour éviter les traumatismes voire les déchirures des muscles. Progressivement, vous augmenterez les phases de course, tout en réduisant les celles de récupération. Pendant et après l'effort, pensez à bien vous hydrater (une gorgée toutes les 10 minutes au cours de la course, à volonté ensuite une boisson qui contient des sels minéraux de préférence car vous avez transpiré). N’oubliez pas que plus le corps est inactif, plus il met du temps à récupérer.« C'est l'un des sports où la dépense calorique est parmi les plus élevées soit environ 500 Kcal par heure. » On conseille donc de démarrer par des séances courtes et à faible allure  et de les espacer d’au moins trois jours surtout au début.


 
Les bienfaits du running
 
Au-delà du phénomène de mode, on retrouve dans le running les mêmes bienfaits que ceux que procurent la course à pied. Comme elle, cette activité sportive est accessible à tous à condition de bien se préparer. Premier avantage, c’est l’un des sports où la dépense calorique est parmi les plus élevées soit environ 500 Kcal par heure pour une vitesse moyenne de 10 Km/h. L’intérêt de cette activité d’endurance, c’est qu’elle puise en priorité dans vos réserves de graisse : cuisses, fesses, taille sont mis à contribution et résultat, on perd de partout tout en se tonifiant les muscles inférieures et la ceinture abdominale. Un conseil : pour perdre sa masse grasse, mieux vaut courir lentement mais longtemps. Mais attention à la masse musculaire car elle pèse plus lourd que le gras. Plus vous allongerez vos séances, plus vos capacités d’endurance seront élevées, en effet le running est idéal pour augmenter vos  capacités cardiaques et pulmonaires. Et une bonne endurance amène logiquement à une bonne respiration, indispensable à l’organisme pour oxygéner le sang. Pratiqué régulièrement, il retarde le vieillissement musculaire et renforce le système immunitaire. Il a également des effets bénéfiques sur le moral en libérant, après plusieurs minutes d’effort, des endorphines (morphine naturelle) provoquant une sensation de bien-être. En effet, le fait de courir est le moyen idéal d’évacuer le stress et la tension car cela procure un grand sentiment de liberté. On se déplace dans la nature, on découvre de nouvelles sensations. Et puis, on est libre d’organiser son emploi du temps comme on le souhaite, de le pratiquer où on veut sans être tributaire d’un partenaire. Mais si le runner apprécie de courir seul, on constate qu’il aime  aussi se sentir appartenir à une communauté. Les réseaux sociaux et les blogs consacrés à la pratique sont très suivis. Autre avantage non négligeable, la pratique du running revient beaucoup moins cher que celle des sports en salle. Et pas besoin de gros investissement au départ.
Le running a aussi ses inconvénients. Courir sur le bitume peut traumatiser les articulations, le dos et les tendons. De plus pratiqué à haute dose, il peut provoquer  chez les femmes des risques d’ostéoporose et d’aménorrhées.