Ca y est ! Vous avez pris la sage décision de vous arrêter de fumer. Oui, mais... l'affaire se corse car vous ne voulez pas que ce soit au détriment de votre silhouette. La prise de poids après le sevrage tabagique est-elle un mythe ou une réalité ? Pour le savoir, rien de tel qu'un petit tour d'horizon qui vous permettra de mettre toutes les chances de votre côté. Suivez le guide.
La prise de poids après l’arrêt du tabac n’a rien d’une légende, elle est même évaluée à 4 kg en moyenne, et touche davantage les femmes que les hommes. Mais n'y voyez aucune fatalité car en étant bien informée, vous pourrez éviter ce désagrément. Vous avez déjà avancé d'un grand pas sur la bonne voie en décidant d'arrêter, car les effets pervers du tabagisme ne sont plus à démontrer. Inutile de se voiler la face : il se peut que la lutte soit féroce, car s'il est vrai que pour certains le cap du sevrage se franchit aisément, nous ne sommes pas tous égaux face à la dépendance. Qu'à cela ne tienne ! Lorsque vous en serez là, vos efforts auront été récompensés et le plus difficile sera derrière vous. Essayons donc de comprendre les raisons qui amènent à grossir pour mieux les contrer.
À travers les nombreuses études ayant mis ce phénomène en lumière, il apparaît que les causes en sont diverses.
Tout d'abord, fumer a un effet anorexigène, c'est-à-dire que cela agit comme un coupe-faim et favorise la mobilisation des réserves de graisse. Il en résulte une hausse de la consommation d’énergie, même au repos. C’est ainsi qu’un fumeur consommant 20 cigarettes par jour dépense au repos environ 250 calories de plus qu'un non-fumeur.
L’arrêt du tabac prive l’ex-fumeur de cet effet coupe-faim de la nicotine. L'appétit est augmenté, les envies de prise alimentaire plus fréquentes, ce qui conduit à grignoter pour satisfaire ce besoin de manger.« Fumer agit comme un coupe-faim et favorise la mobilisation des réserves de graisse. » De plus, sur la quantité de cigarettes auparavant fumées, une bonne partie n'était pas liée à une réelle envie, mais plutôt à une gestuelle tenant de l’automatisme. C'est ainsi que sous l'effet du stress, le fumeur se retrouve avec une cigarette aux lèvres sans même qu'il y ait réfléchi ! L'ex-fumeur étant privé de ce geste, c’est instinctivement vers la nourriture qu'il se tourne le plus souvent, dans la recherche d'un plaisir immédiat de substitution, qui peut prendre une forme compulsive.
Plusieurs études très sérieuses ont également révélé qu'une modification de la flore intestinale se produit chez les anciens fumeurs, et après l’arrêt du tabac se développent des souches bactériennes qui interviennent sur les fonctions digestives. Des souches du même type que celles que l'on retrouve dans la flore intestinale des personnes obèses, d'où une prise de poids constatée, même si le volume alimentaire n'a pas forcément augmenté.
On peut en déduire que le tabac diminuant la sensation d'appétit, la plupart des fumeurs pèseraient 4 à 5 kg de plus s’ils ne fumaient pas. Il s’agit là d’une bonne nouvelle, puisque ce serait bien moins l’arrêt du tabac qui ferait grossir, que sa consommation qui réduirait les fonctions métaboliques.