Les vacances en duo, c’est souvent synonyme de tête-à-tête 24 heures sur 24h car on choisit dans la majorité des cas des lieux où l’on ne connaît personne. Loin du boulot, de la famille, des amis et même du brouhaha de la ville, il faut apprendre à se supporter, parfois dans le silence le plus absolu. Camille et son compagnon ont décidé de fêter leur 3ème anniversaire de rencontre en s’offrant une croisière en Méditerranée. « Un programme idyllique sur un paquebot grand luxe, le rêve enfin accessible. On s’était dit que ce voyage scellerait notre amour et on parlait même de mariage, d’enfants. Rien n’était trop beau. Moi, en secret, je redoutais le choc du quotidien, à deux pendant 10 jours dans une cabine minuscule mais j’ai préféré taire mes réticences. On s’est retrouvés dans une cabine sans hublot. Antoine est claustrophobe et de plus, il est sujet au mal de mer (ce qu’il m’avait caché). Résultat, il a été malade dès la première nuit. Alité, il a fallu que je m’occupe de lui pendant 3 jours sans quasiment quitter la cabine. Dès qu’il s’est senti un peu requinqué, je me suis rendue compte qu’il ne voulait rien faire sans moi. Il fallait absolument caler à l’heure près nos deux plannings. Pour les repas, on a aussi joué de malchance. On s’est retrouvés à la table d’une famille de Danois, un couple avec ses trois enfants en bas âge. Notre anglais était tellement médiocre que la conversation se limitait à une ou deux phrases. Et pour compléter le tableau, le temps s’est mis de la partie, désastreux : il a plu un jour sur deux. Eh bien, finalement, cette expérience n’a pas été si négative. J’ai appris à me débrouiller seule, à avoir plus confiance en moi et je me suis rendue compte qu’Antoine avait aussi des failles, moi qui le prenais pour un superhomme jamais pris en défaut. Notre relation est maintenant beaucoup plus équilibrée. Ce n’était pas les vacances sexy qu’on attendait mais cette promiscuité obligée nous a fait comprendre qu’on tenait fort l’un à l’autre. Pour la première fois, on a vraiment eu des échanges. Et puis, ce qu’il a surtout apprécié, c’est que je ne lui ai fait aucun reproche que ce soit d’avoir choisi une croisière alors qu’il n’avait pas du tout le pied marin ou une période en pleines vacances scolaires. Il s’est presque même reproché la météo exécrable ! Finalement, cela m’a montré que personne n’est infaillible, lui pas plus qu’un autre. »
Certains n’apprécient pas le côté trop fusionnel à deux et préfèrent se ménager de longues plages de solitude dans la journée pour mieux se retrouver le soir. Armelle adore la formule club car elle peut s’adonner longuement aux soins de thalassothérapie pendant que son mari dispute des matchs amicaux de tennis. « Cela me rebooste mais je comprends que cela ne soit pas son truc. Le soir, nous sommes contents de nous retrouver pour dîner. Nous avons toujours plein de trucs amusants à nous raconter sur la journée, c’est futile mais ça nous amuse. À Paris, on a du mal à échanger même sur les choses importantes tellement nous sommes stressés. Et notre appartement est petit, nous sommes vraiment l’un sur l’autre. Ici, nous sommes à nos aises, chacun sa salle de bain, l’idéal. Il prend le temps de me regarder et me trouve toujours très en beauté, c’est logique car je passe la plupart de la journée en soin. Du coup, il ne dit rien sur les compliments que l’on me fait mais je sais qu’il apprécie car le soir, il est très amoureux. »
Les soucis au vestiaire, vous voilà gagner par l’euphorie des vacances. Le soleil écrasant, les corps dénudés, tout est propice au plaisir, à l’amusement. Avec vos tenues sexy, pourquoi ne pas jouer la complicité jusqu’au bout en essayant des lieux inhabituels. Au diable la routine ! Pourquoi pas un endroit un peu reculé de la plage à la première heure, le jardin à la tombée de la nuit, ou en plein champ au milieu des blés. Et pourquoi ne pas corser ces nouvelles sensations avec de petits jeux érotiques improvisés. Une bonne façon de mettre sa libido à contribution. Pour vous aider, certains éditeurs proposent des cahiers de vacances érotiques. Vous pouvez aussi vous pratiquer mutuellement de longs massages au soleil plus ou moins approfondis selon les circonstances. C’est le moment d’expérimenter les caresses dont vous rêviez et d’exprimer vos fantasmes, après tout votre compagnon n’est-il pas tout entier à votre écoute. Pour ceux qui apprécient la lecture, emmenez plusieurs livres érotiques pour vous émoustiller à la plage. De quoi rendre vos nuits plus belles que vos jours.
Pour Pilar, l’ambiance muy caliente des vacances commence dès le départ, sur la route des vacances. « J’adore quand on part en voiture. On prend le temps de musarder, de se bécoter et de lutiner. En général, on prévoit toujours de faire le trajet en deux ou trois jours par petites étapes. Et là, pendant la pause déjeuner, on recherche des coins isolés pour faire une sieste amoureuse. J’ai même mis au point des scénarios érotiques que je perfectionne d’année en année. J’aime les jeux coquins et les gros-câlins. Je soigne aussi particulièrement mes tenues : jupe avec haut légèrement transparent, robe largement décolletée… Cette année, en plus des mes accessoires habituels, j’ai prévu aussi quelques sextoys rigolos. Ce sera la surprise. »
Et puis, penser au retour est encore loin car vous débutez tout juste vos préparatifs de départ. Mais rien ne vous empêche de songer à comment consolider vos acquis à la rentrée. Ah, la fameuse déprime de la rentrée ! Grand comme petit, on aimerait tant que le temps des vacances dure le plus longtemps possible. Fabienne prend soin de se ménager deux jours avant la reprise officielle. « Depuis que j’ai suggéré cela à Paul, le retour se fait avec beaucoup moins de stress. J’ai l’impression qu’on flippe moins à cette idée car ces petits deux jours nous permettent de mieux amortir le choc. Du coup, on profite mieux de nos vacances jusqu’à la dernière minute. »