- les affections fébriles
Toute augmentation importante de la température va augmenter les pertes d’eau par transpiration et dans l’haleine par polypnée (accélération du rythme respiratoire). La thermorégulation est plus fragile chez le nourrisson et il faut veiller à dépister une déshydratation qui peut passer inaperçue et s’installer rapidement. Toute perte de poids de plus de 10 % doit attirer l’attention avec la recherche de signes comme une hypotonie ou une persistance du pli cutané car le nourrisson est incapable d’exprimer sa soif, et il ne faut pas hésiter à mettre rapidement sous perfusion un jeune enfant déshydraté.
- la diminution de la soif
Chez certains sujets, le mécanisme de la soif peut être altéré. Notamment chez le vieillard qui a une augmentation du seuil de perception de la soif par rapport à l’adulte jeune. Une sensation de soif chez le sujet âgé s’accompagne souvent d’une déshydratation déjà installée. C’est certainement ce mécanisme qui a été en grande partie responsable de l’hécatombe survenue chez les vieillards lors de la dernière canicule. En cas de grandes chaleurs, il faut donc fortement inciter les personnes âgées à boire et les installer au frais dans des locaux climatisés.
- la diminution de la masse d’eau corporelle
La encore, chez le vieillard, on note une diminution de la proportion d’eau contenue dans le corps par rapport à l’adulte jeune.« L’équilibre de l’hydratation peut être menacé dans de nombreux cas, ce qui peut mettre la vie en danger. Il faut donc surveiller régulièrement les patients âgés et/ou hypertendus. » On note également une masse d’eau moins importante chez les sujets obèses. Cette diminution relative va rendre l’ajustement de l’hydratation encore plus fragile.
- l’altération du fonctionnement rénal
Le rein est, avec le mécanisme de la soif, le grand régulateur de l’ajustement de l’hydratation en modulant l’excrétion du sel et donc de l’eau. L’unité fonctionnelle du rein est le glomérule dont le rôle est de filtrer l’eau. La capacité de filtration diminue également avec l’âge d’autant que le nombre d’unités fonctionnelles diminue. Cette capacité est sous la dépendance d’une hormone, la vasopressine. La réponse à la vasopressine est également diminuée. Une baisse de la pression artérielle associée à une déshydratation entraîne la sécrétion de la vasopressine qui se fera donc plus difficilement. De plus, la faculté de concentrer les déchets métaboliques du rein dans les urines diminue également, rendant l’équilibre de l’organisme plus fragile. Une autre hormone joue un rôle dans la régulation de l’hydratation : l’hormone antidiurétique, dont la sécrétion peut être également perturbée.