« Dans le cadre du projet de loi relatif à la politique de santé publique, j’ai souhaité que l’on identifie expressément la nutrition et l’activité physique comme déterminants essentiels de la santé publique ». Le ton est donné. Lors de la présentation du lancement de la campagne de promotion de l’activité physique dans le cadre du PNNS lancé en 2001, Jean-François Mattei, Ministre de la santé, s’est fixé des objectifs précis dans le seul but de lutter contre la sédentarité des Français. En effet, aux regards des chiffres évoqués, la situation est loin d’être satisfaisante : entre 20 et 25 % de la population adulte n’atteint pas le niveau d’activité physique recommandée par le PNNS. Si l’on rentre dans les détails, on constate que selon le Baromètre Santé Nutrition 2002, 34,3 % des 12-75 ans entre dans cette catégorie, ainsi que 41,5 % des hommes et 50,1 % des femmes âgés entre 35 et 60 ans, selon l’étude SU.VI.MAX.
À première vue, ces chiffres ne paraissent pas alarmants. Qu’est-ce que cela peut bien faire de ne pas faire de sport ? Après tout, nous sommes nombreux à être dans ce cas, à ne pas nous bouger, à prendre la voiture plutôt qu’à marcher, les escalators plutôt que les escaliers. La faute à qui ? À la vie quotidienne et à son lot d’occupations : le travail, les courses, la maison à tenir, les enfants à s’occuper ! Pas facile de trouver un moment pour soi. Et puis, une fois cette routine installée, il est dur de se conditionner pour faire un peu d’exercices.
Pourtant, c’est en ayant ce genre de raisonnement que l’on peut vite se retrouver face à des complications de santé. Car l’inactivité physique est désormais établie comme un facteur de risque majeur dans le développement des maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires. Il est prouvé que les populations inactives présentent deux fois plus de risques de développer des maladies cardiovasculaires que les populations actives. Alors qu’une enquête européenne de 1998 montre que, dans 38 % des cas, l’alimentation est perçue comme le facteur le plus important pour la santé, nous devons prendre conscience que l’activité physique, plus qu’un loisirs, est aussi un réel facteur de protection de notre santé.
« 30 minutes de marche rapide chaque jour » protège la santé
Le PNNS prévoit tout un programme quant à la façon de mieux s’alimenter. Mais comme le précise justement notre Ministre de la santé : « il est faux de croire qu’une bonne nutrition est suffisante pour préserver notre santé ». En effet, il est essentiel de l’associer à une activité physique minimale, celle-ci « jouant un rôle déterminant dans l’état de santé physique, psychique et social des individus ».
Ainsi, allié à une alimentation satisfaisante, conforme aux recommandations du PNNS, 30 minutes de marche rapide chaque jour ou l’équivalent permettent de réduire considérablement les risques de maladies cardiovasculaires, de cancers, de diabète, de prise de poids et d’ostéoporose.