Les pilules de 4ème génération, les plus récentes, contiennent un nouveau progestatif, le drospirénone. Leurs effets secondaires sont proches de ceux des pilules de 3ème génération. Elles ont été essentiellement créées pour pallier le problème de rétention d'eau.
Par ailleurs, il existe un certain nombre d’effets indésirables communs à l'ensemble des contraceptifs oraux estroprogestatifs tels que la prise de poids, les nausées, les jambes lourdes, l’acné, les mastodynies (douleurs mammaires), les aménorrhées (disparition des règles), les dysménorrhées (difficulté de l'écoulement des règles), les saignements.
Les pilules de 3ème et 4ème génération ont été lourdement mises en cause car associées à une augmentation significative du risque d'accident thromboembolique artériel ou veineux (formation de caillots sanguins dans les veines). Rappelons que la contraception œstro-progestative est la cause la plus fréquente de thrombose veineuse chez les femmes en âge de procréer et que ces thrombroses peuvent se compliquer d'embolie pulmonaire, un accident responsable de 10 décès par millions d'utilisatrices de contraception par an. Depuis l’introduction des contraceptifs oraux combinés (COC) sur le marché en 1961, ce risque semble bien établi. Il a fait l’objet de nombreuses publications dans la littérature et est suivi au niveau national, européen et mondial par les autorités de santé. La composition des COC a évolué depuis les années 1960 : le contenu en éthinylestradiol (EE) a été diminué afin de limiter les risques d’effets indésirables. Le sur-risque de thrombose veineuse lié aux COC contenant un progestatif dit de troisième génération (désogestrel ou gestodène) par rapport aux COC contenant du lévonorgestrel (2ème génération) est connu depuis 1995. Depuis cette date, les pilules estroprogestatives de 3ème génération et celles comprenant de la drospirénone (dites de 4ème génération) ont été régulièrement évaluées par l’Agence européenne du médicament (EMA), la FDA aux États-Unis ainsi que par d’autres agences (canadiennes, danoises notamment).« Il existe des facteurs qui nous exposent davantage aux risques thromboemboliques comme le tabagisme, l'embonpoint et l'obésité. »
L'implant est un petit bâtonnet cylindrique en plastique de 4 cm de long et 2 mm de diamètre qui contient le même type de substance que les pilules progestatives. Il s’insère sous la peau du bras au moyen d'une aiguille spéciale et sa durée d'action est de 3 ans. L'implant contraceptif est efficace à 99,9 %. Disponible en France depuis 2001, il est remboursé à 65 % par l'Assurance maladie.
Le patch est un timbre qui se colle sur la peau et qui contient une association similaire à celle d'une pilule combinée. Les deux hormones (l'estradiol et le progestatif) pénètrent dans le sang à travers la peau. Le patch est changé une fois par semaine durant 3 semaines et reposé après une semaine d’arrêt. Son efficacité est proche de celle des pilules œstro-progestatives mais il n’est pas remboursé par l'Assurance maladie.
L'anneau vaginal est un anneau flexible en plastique poreux qui contient une association d'hormones (estrogène + progestatif). La femme l'insère au fond du vagin. Il s’utilise pendant trois semaines, suivies d’une semaine d’arrêt. L’anneau vaginal, aussi efficace qu’une pilule œstro-progestative, n’est pas remboursé par l'Assurance maladie.
Ces méthodes sont de plus en plus utilisées par les femmes jeunes alors que la pilule continue d’être plébiscitée par les femmes plus âgées.