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Émotivité : apprenez à mieux la gérer

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L’émotif malheureux

S’il existe bel et bien des émotifs épanouis qui s’affirment, il y en a d’autres, plus introvertis, qui bloquent leurs émotions et ne leur donnent pas la possibilité de s’exprimer. Dans ce dernier cas, la panique et un certain mal-être à ne pas contrôler ses émotions vont revêtir une importance excessive. Conséquence : les personnes vont s’auto déprécier, éviter le regard des autres, la confrontation, la situation émotionnelle et passer leur temps à se cacher derrière un écran, sans être vraiment elles-mêmes. « Ces personnes ne vivent pas dans la réalité. Elles vont donner une fausse apparence d’elles-mêmes car elles ont peur du jugement, du regard et de l’éventuel rejet de l’autre », explique Bernard Sananès. D’où l’importance d’apprendre à maîtriser ses émotions. Oui, mais comment faire ?
 

Les 5 clés pour gérer son émotivité

- Faire une prise de conscience. Pour changer, il faut en avoir le désir et pour cela la prise de conscience est capitale. C’est en comprenant que tous nos comportements sont une somme d’apprentissages mis en place tout au long de notre vie, et surtout dans la petite enfance, qu’il sera possible de gérer ses émotions. En effet, la prise de conscience permet de se rendre compte que certaines d’entre elles desservent et sont causes de souffrance. À partir de ce constat, il sera possible d’envisager de modifier les comportements délétères et de les remplacer par des attitudes positives qui changeront la vision de situations pénibles. À noter que la psychothérapie ou la thérapie comportementale sont des aides utiles lorsque la dépression est palpable, voire installée. 

- Travailler sur les émotions. On utilise son corps par le biais d’exercices de relaxation tels que la sophrologie, le yoga, la relaxation…

- Travailler sur les pensées. Notamment sur la façon d’interpréter les évènements stressants qui suscitent les émotions. En un mot : positivez ! Par exemple, envisager un échec comme une occasion de progresser est déjà un bon début pour changer sa façon de penser.

- Travailler sur l’affirmation de soi. Essentiel ! Face à un conflit (avec sa voisine de palier) ou encore face à la colère d’autrui (de son boss) qu’on a du mal à maîtriser, il est possible d’établir une échelle de difficulté. On essaie d’abord de faire face à des situations abordables et maîtrisables pour s’adapter ensuite progressivement et résoudre des problèmes de plus en plus compliqués.

- Travailler sur l’estime de soi. Si nous avons reçu une certaine éducation, il est conseillé de se construire la sienne en se défaisant d’anciens schémas qu’on nous a inculqués et que nous n’avons pas choisis afin de retrouver son autonomie et de penser par soi-même.


« Tout est une question de normes sociales, conclut Bernard Sananès. Si nous acceptions les uns et les autres de manifester plus facilement nos émotions, si, enfant, on ne s’était pas entendu dire qu’il ne fallait pas pleurer ou montrer ses émotions, nous pourrions accepter de rougir ou ne plus avoir peur de pleurer devant cet autre dont on a parfois tant de mal à accepter l’affrontement et le regard ».