- il est conseillé de boire au moins un litre et demi de liquide par jour lorsqu’on est enceinte pour bien s’hydrater. L’objectif étant d’éliminer les déchets et ceux de l’enfant dans les urines. Privilégiez l’eau sous toutes ses formes (bouillons, tisanes, lait, jus de fruits). Adaptez votre consommation de café par rapport à votre tolérance à la caféine. Sinon, faites abstraction de l’alcool pendant cette période car il risque de menacer le bon développement de l’enfant. Réservez plutôt un verre pour le grand jour : celui de sa naissance.
Mais n’abusez pas des glucides simples (sucreries, boissons sucrées) souvent trop riches.
Ceci étant, de nos jours, de plus en plus de femmes jeunes ne mangent pas équilibré ce qui fait que les réserves n’existent pas. Et comme le fœtus puise dedans, la femme enceinte risque d’être forcément carencée surtout si ces dernières ne sont pas assez bien constituées. « Seuls de mauvais apports nutritionnels ajoutés à certains facteurs (vomissements, fatigue, crampes musculaires, irritabilité, somnolence, chute de cheveux) fréquents en début de grossesse entraînent une mauvaise absorption des micronutriments (vitamines et minéraux) et la nécessité de supplémenter, précise notre spécialiste. Il est donc important d’interroger la femme dès la première consultation et ce, même avant la grossesse, pour bien connaître ses habitudes de vie et bien distinguer les femmes à risque de carence (jeunes, fumeuses, consommatrices d’alcool, avec règles hémorragiques, grossesses multiples).« Une femme enceinte doit manger normalement, c’est-à-dire consommer un peu plus de 1600 kcal par jour pour que ses besoins pendant la grossesse soient assurés. » Si le déséquilibre nutritionnel existe avant la grossesse, il est à combler pendant cette période ».
Pourtant, la nature est bien faite. Parce que pendant cette période, l’organisme change. « L’absorption intestinale augmente à cause de l’action des hormones de la grossesse et du placenta. C’est pourquoi les acides aminés, le fer, le calcium et les vitamines à l’état naturel passent plus vite, souligne notre intervenante. Mais il faut sélectionner les femmes pour certaines supplémentations mais pas pour tout. L’acide folique est indispensable. L’iode aussi. Par contre, le fer est disponible à la demande. Se pose donc le problème de savoir si on fait une supplémentation d’emblée ou du cas par cas vis-à-vis des différentes molécules, c’est-à-dire les micronutriments et les bénéfices qu’on attend. Parce que si on supplémente la femme enceinte c’est pour peut-être prévenir des malformations. Sachant que corriger la carence sert aussi à améliorer la qualité de vie, l’évolution de la grossesse, le développement du fœtus et son évolution à l’enfance », note Nasrine Callet.