Avec la culture du sport et de l’entretien d’un corps athlétique, la mode des compléments alimentaires nous est revenue en partie des Etats-Unis où des vitamines de toutes sortes et des tas de produits non autorisés en France sont en vente libre dans les drugstores. En effet, dans ce pays, et bien d’autres, pour interdire une substance, il faut d’abord prouver qu’elle est nocive à la santé. Nous sommes donc loin du principe de précaution. C’est ainsi que sous l’étiquette de compléments nutritionnels, on peut trouver en Amérique de la DHEA, de l’hormone de croissance, des stéroïdes anabolisants, toutes substances qui, par ailleurs, vont déclencher chez le sportif un contrôle antidopage positif. Ainsi, le naïf qui se procurera ces produits en toute bonne foi sur Internet avec des mélanges indéterminés risque d’avoir des ennuis avec sa Fédération si c’est un sportif. De toute façon, s’il n’est pas contrôlé lui aussi sera « nourri » à l’avoine enchantée dont les effets à long terme peuvent être délétères. Citons également des « extraits de plantes chinois » qui peuvent être bourrés d’amphétamines.
Les compléments les plus utilisés sont tout d’abord les vitamines et en premier lieu les liposolubles (ce qui veut dire soluble dans les graisses par opposition aux hydrosolubles comme la vitamine C). Les vitamines A, D, E et K, absorbées en excès, peuvent se stocker dans l’organisme et provoquer un surdosage toxique. La vitamine E est peut être bénéfique si elle est consommée raisonnablement car elle possède des propriétés antioxydantes intéressantes pour diminuer le stress oxydatif, notamment dans les efforts en altitude. Prenez donc un peu de tocophérol si vous allez faire du ski… Ne perdez pas de vue que les hypervitaminoses sont dangereuses alors que la quantité nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme sera tout simplement apportée par un régime diététique équilibré.
· Le potassium
Il joue un rôle dans la contraction musculaire. Un manque de potassium peut se traduire par des crampes. Cependant, il a également une importance majeure dans la contraction du muscle cardiaque. La teneur plasmatique en potassium doit être maintenue dans une fourchette étroite car son excès ou son manque peut aboutir à un arrêt du cœur. La supplémentation ne peut se faire qu’après dosage et sur prescription médicale. En général, elle est nécessitée par une fuite induite par un traitement diurétique destiné à réguler une hypertension artérielle.
· Le magnésium
C’est un oligoélément de même que le zinc ou le sélénium. Les athlètes se supplémentent en magnésium dans le but d’augmenter leur endurance. En médecine, il a souvent été prescrit comme sédatif principalement chez les femmes nerveuses. On en trouve dans les crustacés, le chocolat, les fruits secs. Un autre élément est souvent pris en complément : le fer. S’il est pris en excès, il peut intoxiquer le foie et entraîner une hémochromatose. Le fer contenu dans la viande rouge est bien mieux assimilé que celui des compléments. Chez les pratiquants de sport de contact, comme la course à pied, les chocs répétés avec le sol peuvent provoquer des microhémorragies donc une perte de fer. Le thé bu en grande quantité peut freiner la fixation du fer à l’inverse de la vitamine C. Donc, sportifs, après avoir mangé votre steak, consommez un kiwi et buvez plutôt du jus d’orange. N’abusez pas non plus de la viande dont le trop grand apport peut être préjudiciable aux reins et à l’intestin car il favorise les cancers digestifs.
· Le zinc et le sélénium
On leur attribue le rôle d’antioxydants. Dans l’organisme, les combustions génératrices d’énergie se font par une réaction chimique, l’oxydation, et dont la réaction inverse est la réduction. L’excès d’oxydation est générateur de vieillissement et d’altération des cellules. Ce processus serait freiné par les antioxydants. De même, chez les fumeurs, la vitamine C a un effet antioxydant qui peut s’opposer partiellement aux effets dévastateurs du tabagisme.« Le fer contenu dans la viande rouge est bien mieux assimilé que celui des compléments alimentaires »
· La créatinine
Son effet métabolique est limité à la synthèse de l’A.T.P. ou Adénosine Tri Phosphate qui permet la contraction musculaire. Son rôle anabolisant, c'est-à-dire destiné à augmenter la masse musculaire en vue d’améliorer les performances ou d’obtenir une plastique imposante, n’est effectif que si elle est associée à des stéroïdes anabolisants. C’est alors du dopage pur. Sa consommation est autorisée, mais pas sa vente. Celui qui se procure le produit dans lequel il peut y avoir un mélange non signalé risque un contrôle antidopage. Les effets à long terme ne sont pas connus.
· Les barres et les sachets protéinés
Ils ont depuis longtemps été utilisés pour effectuer le régime hypeprotéiné. Le principe de ce régime consiste à supprimer totalement les graisses et les sucres et à les remplacer au cours des repas par des protéines industrielles fournies en sachets et en barres. Il est exact qu’il entraîne une diminution de l’appétit que certains attribuaient à une production de corps cétoniques. Ces derniers issus de la transformation des graisses de réserves en sucre que l’organisme est obligé de cataboliser pour fournir les glucides nécessaires au fonctionnement de ses cellules. Ainsi, le sujet maigrit en consommant ses graisses sans diminuer sa masse musculaire renouvelée grâce à l’excès de protéines. Récemment, des chercheurs ont montré que les protéines étaient également transformées en sucres au niveau de l’intestin grêle et que cet apport de sucre au niveau de la veine porte était détecté par des récepteurs qui renvoyaient l’information au centre de l’appétit et de la satiété situé dans le cerveau au niveau de l’hypothalamus. D’où l’effet coupe-faim. Ce régime est contre-indiqué entre autres, chez les diabétiques, les hypertendus, les cardiaques, les insuffisants rénaux. À l’heure actuelle, on s’oriente plus vers des régimes équilibrés légèrement surprotéinés avec de la viande ou du poisson et en supprimant totalement les graisses et les sucres. D’autres compléments alimentaires sont récemment apparus. Ils proposent d’enrichir le régime en acide gras poly insaturés Oméga 3 que l’on retrouve dans des yaourts, des margarines et beurres allégés ou des capsules. Le but est de faire baisser le cholestérol et les triglycérides. Ces acides gras proviennent du poisson dont la consommation suffisante peut aboutir au même résultat.
L’hiver, il fait froid. Il faut donc bien se couvrir et avoir un apport calorique suffisant compte tenu de l’excès de dépenses énergétiques nécessaires pour réchauffer le corps. Le meilleur moyen de lutter contre la fatigue est d’avoir un sommeil correct. On pourra également ajouter un peu de vitamine C ou des poly vitamines vendues en pharmacie comme par exemple de l’Alvityl tout en sachant que la cure doit être discontinue.
