Bien qu’efficaces dans 60 à 80 % des cas, ces méthodes peuvent s’avérer difficiles à mettre en œuvre car bien des hommes hésitent à se piquer la verge, ce qui n’est pas très agréable même si l’on utilise un injecteur automatique. Il faut attendre un moment entre deux injections et changer à chaque fois le côté de l’injection. Dans certains cas, le produit injecté dans le corps caverneux y produit une douleur qui n’est pas agréable pendant le rapport sexuel et peut durer une ou deux heures après.
Enfin, est apparue la petite pilule bleue. Comme bien souvent, ce fut une découverte due au hasard. Le produit était au départ en expérimentation pour son action dans la sphère cardio-vasculaire. Certains patients qui participaient à l’étude ont signalé qu’ils avaient retrouvé une érection disparue depuis longtemps. Il faut noter que le produit leur était administré en continu pendant un certain temps. Les effets cardio-vasculaires ont été abandonnés alors que certaines indications dans ce domaine vont réapparaître. C’est ainsi que le Sildénafil ou Viagra a fait son entrée en scène, suivi par des produits voisins, le Tadalafil ou Cialis, et le Vardénafil ou Levitra. Ces produits doivent bien évidemment être délivrés sur prescription médicale car il y a une contre-indication absolue chez les porteurs d’angine de poitrine prenant des dérivés nitrés. Il peut y avoir également des effets indésirables mineurs comme des visions colorées en bleu ou des troubles digestifs.
C’est grâce à l’apparition du Viagra qu’on a fait des progrès dans la connaissance du mécanisme complexe de la perte d’érection. Ces produits ne provoquent pas l’érection mais ils empêchent la libération précoce du système sphinctérien qui se relâche presque immédiatement chez le sujet impuissant. Le Viagra ne provoque pas d’érection s’il n’y a pas de stimulation. Par contre, il la prolonge une fois qu’elle a eu lieu. L’érection, avec les dérivés de la famille du Sildénafil, n’est pas toujours de bonne qualité et ces derniers peuvent même devenir inefficaces si le système sphinctérien est totalement détérioré. S’il n’y a plus d’érection résiduelle, ces produits ne peuvent pas fonctionner. Certains auteurs ont indiqué que, dans ce cas, un traitement au long cours pourrait rétablir la fonction des corps caverneux. Mais ce n’est pas envisageable pour le moment, compte tenu du coût prohibitif et du non remboursement. Il peut y avoir un remboursement dans de très rares cas avec un formulaire de prescription de médicament exceptionnel.
- Le Vacuum, solution américaine
Il existe un procédé peu connu en France et pourtant très utilisé aux Etats-Unis depuis des années. Cette méthode encore trop confidentielle présente un grand intérêt. Il s’agit du Vacuum ou pompe à vide. Son principe est simple. Après avoir inséré le pénis dans un tube étanche appliqué hermétiquement sur le pubis grâce à un gel, une pompe à commande manuelle (ou électrique pour les handicapés) est branchée à l’extrémité libre du tube. Après avoir pompé à plusieurs reprises, le vide permet au sang de remplir les corps caverneux et de produire une érection de très bonne qualité. Une fois l’érection obtenue, il suffit de repousser d’un petit coup sec un anneau élastique qui va faire garrot à la racine de la verge. Ainsi est obtenue une érection dure et bloquée sans aucune fuite qu’on peut garder pendant une demi heure. Au-delà, il risquerait d’y avoir des lésions des tissus trop longtemps privés d’oxygène. Ce temps est de toute façon largement suffisant pour avoir un rapport tout à fait correct et qui peut être éventuellement renouvelé quelques heures après.
Cet appareil est constitué de trois parties : un cylindre transparent avec un côté d’introduction du pénis ; un cône poussoir qui permet de positionner l’anneau élastique autour du tube du côté de l’introduction du pénis ; et la pompe qui est insérée à l’extrémité opposée du tube.
L’appareil est fourni avec des anneaux de taille différente et du gel. Les avantages de ce procédé sont nombreux : l’érection est de bonne qualité et peut donc autoriser une bonne pénétration. Il ne peut pas y avoir d’anxiété de performance puisque l’érection durera tant qu’on laissera l’anneau en place qui est relativement discret. La striction permet une légère anesthésie afin de ne pas éjaculer trop vite.
À noter : ce type d’appareil est technique. Il nécessite un apprentissage et doit être prescrit sur conseil médical car les appareils bon marché qu’on trouve en vente risquent de manquer de fiabilité.
Quelle est la conduite à adopter en cas d’apparition d’une impuissance ?
La première démarche est bien évidemment d’aller consulter un médecin car toute impuissance peut être due à une maladie grave sous-jacente qui ne donne pas d’autres signes, comme, par exemple, une hypertension artérielle ou un diabète.
Le médecin prescrira un bilan, un examen complet et éventuellement le dosage de la testostérone qui, si elle est effondrée, peut provoquer une disparition de la libido. Le médecin aura alors la possibilité de prescrire de la testostérone en gel.
Dans le cas où il y a une conjugopathie ou une anxiété de performance, on mettra en œuvre le recours à d’autres spécialistes comme les sexologues, les psychothérapeutes et les relaxologues. Il faudra bien évidemment la participation de la partenaire qui devra être motivée pour un traitement global du couple.