Acupuncture, homéopathie, phytothérapie : telles sont les trois principales médecines douces susceptibles de vous aider dans votre régime. Passage en revue de ces méthodes qui accompagnent une bonne hygiène de vie et alimentaire. Avec les conseils du Docteur Serge Rafal, omnipraticien, attaché en premier à l’hôpital Tenon, spécialiste des médecines douces et auteur du Guide Marabout des médecines douces aux Editions Marabout.
«Il n’y a pas de conditions particulières pour en venir aux médecines douces en période de régime, explique le Docteur Serge Rafal. Car elles interviennent simplement en complément des mesures d’hygiène de vie et alimentaires. L’origine de la prise de poids peut en effet être la compensation d’un problème nerveux par l’alimentation. « Le recours aux médecines douces s’intègre donc à une démarche médicale classique et au problème difficile de la perte de poids, met en évidence notre intervenant. C’est pourquoi le patient doit être motivé dans sa démarche pour faire un régime parce que les spécialistes des médecines douces n’ont pas de solutions miracles pour faire maigrir, en dehors de manger moins ». Pour le Docteur Serge Rafal, il est en effet illusoire d’imaginer que planter trois aiguilles va faire perdre cinq kilos en une semaine ou que, grâce aux plantes, il n’y a d’un seul coup plus aucun problème.
Il est difficile de faire un régime. Dans ce contexte, les médecines douces interviennent comme des méthodes adjuvantes ou d’aide. Pour les problèmes de prise de poids, on distingue trois méthodes qui ont chacune leurs spécificités : l’acupuncture, l’homéopathie et la phytothérapie. Ensuite, il y a un certain nombre d’autres méthodes que certaines personnes vont choisir, comme par exemple, la relaxation, la sophrologie, le taï chi, des exercices corporels en fonction des aspirations et attentes de chacun ou chacune. Toutes ces techniques sont naturelles et agissent en complément les unes des autres. Elles n’exigent aucun médicament. « Cependant, il est difficile de se prononcer sur les résultats souvent aléatoires en la matière », note le Docteur Serge Rafal. « Quelqu’un qui a un ou deux kilos à perdre est dans une situation plus facile que quelqu’un qui a un excédent de quinze kilos et qui a déjà tout essayé. Il y a le facteur « poids », mais il y a aussi des raisons à la prise de poids ou au fait qu’une personne ne parvienne pas à maigrir. De plus, les régimes alimentaires ont leurs limites ». Les médecines douces sont donc intéressantes dans la mesure où elles constituent une aide personnalisée qui ne fait appel à aucun médicament. « Certes, les spécialistes déconseillent une perte de poids rapide. Veillez bien à ne pas dépasser trois kilos par mois », conclut notre intervenant.
L’acupuncture, une méthode pour canaliser son énergie
Depuis 40 ans, ce système thérapeutique utilise l’énergie vitale qui traverse le corps pour garantir son équilibre physique et mental. Cette médecine énergétique fait appel aux mains, aiguilles et mouvements précis pour canaliser ce flux immatériel. Pendant la séance d’acupuncture, le patient est allongé sur le dos ou le ventre, ou parfois assis. L’acupuncteur pose une quinzaine d’aiguilles sur son corps à quelques millimètres de profondeur. Dans l’ensemble, cette pratique n’est pas douloureuse. Elle peut provoquer quelques sensibilités au niveau des extrémités et du visage. Ces aiguilles fines, solides, très acérées, restent en place une dizaine de minutes. Elles sont parfois sollicitées par un mouvement de rotation ou reliées à un stimulateur électrique qui renforce leur action. L’acupuncture est aussi une aide au régime qui permet plus facilement de s’y mettre. Elle a une action sédative si la séance est longue. A l’inverse, une séance courte est plutôt énergisante. Cette activité accompagne et facilite en tout point la phase d’attaque du régime. Et elle favorise ensuite la période de stabilisation. Pour cela, il vaut mieux suivre deux séances d’acupuncture par semaine à une tous les quinze jours. Cinq ou six fois sont suffisantes pour obtenir les premiers résultats. La personne est moins énervée, plus détendue.
L’auriculothérapie
Elle consiste à poser des petites aiguilles dites « semi-permanentes » dans le creux de l’oreille. Ces dernières restent en place une quinzaine de jours avant de tomber toutes seules. Le but de cette méthode est de réduire la sensation de faim, notamment à l’amorce du régime, période toujours sensible au début, afin qu’il se déroule dans de bonnes conditions. On peut alterner la pose des aiguilles semi-permanentes avec des séances d’acupuncture.