La ménopause touche toutes les femmes autour de la cinquantaine. Véritable tournant pour certaines, elle représente toujours une certaine appréhension par rapport à ses symptômes et différentes manifestations. D'où les nombreuses questions des patientes lorsqu'elles rendent visite à leur gynécologue à ce sujet.
Pourtant, ce phénomène est complètement naturel. Incontournable, la ménopause se déclare de façon presque soudaine avec des signes précurseurs et est irréversible pour les sujets féminins.
 

Des bouleversements hormonaux

Sur le plan biologique, la ménopause signe la diminution puis l'arrêt définitif de la sécrétion des hormones sexuelles (les fameux oestrogènes et la progestérone) à l'origine des cycles menstruels (règles) depuis la puberté. Ces dernières ont aussi une action sur la peau, les vaisseaux et les os, mais aussi au cours des grossesses. Les oestrogènes, justement, jouent un rôle régulateur plus ou moins important au niveau des organes de l'ensemble du corps, mais aussi au niveau des centres de la faim, du sommeil et de l'humeur. De même, les ovaires, qui prennent part à un système hormonal assez complexe, cessent de produire des ovules. D'où un certain nombre de conséquences et de perturbations qui survient pendant cette période critique, même si ces changements ne se font pas du jour au lendemain. Première étape de transition : la périménopause. Au cours de cette période source d'inconforts liés au désordre hormonal, les femmes ressentent déjà quelques variations, voire des déséquilibres plus ou moins forts selon les cas corporels.D'où une série de troubles et de problèmes, parfois difficiles à gérer, même si fort heureusement, elle n'affecte pas toutes les femmes. Chacune les vivant à sa manière. En effet, pendant quatre à cinq ans, cette étape se caractérise d'ailleurs essentiellement par des modifications sur le plan hormonal. Souvent, les cycles menstruels deviennent irréguliers. « Vers 50 ans, la prise de poids est liée à des modifications alimentaires et à un manque d’activité physique mais pas aux changements hormonaux »Les règles surviennent même parfois sans qu'on ne s'y attende vraiment. Elles durent plus ou moins longtemps par rapport à la période de référence de chaque femme. Leur flux est également plus ou moins dense.
 

Arrêt définitif des règles

Puis, avec les derniers cycles, les règles disparaissent complètement, en général au bout d'un an. C'est la principale conséquence de ce changement hormonal. Vient ensuite la ménopause confirmée ou post ménopause. Elle prend place un an après la fin des règles et se prolonge jusqu'en fin de vie. La ménopause a notamment un impact au niveau de certains organes (vessie, appareil génital, peau) habituellement sous l'effet des hormones sexuelles. C'est également le cas - comme nous l'avons vu précédemment - pour les centres de la faim, du sommeil et de l'humeur qui subissent des dérèglements suite à la diminution progressive de la sécrétion des oestrogènes. Des problèmes peuvent aussi survenir plus tard, plusieurs années après l'arrêt de l'activité hormonale, au niveau du cœur, des vaisseaux et des os ordinairement sous l'influence de ces oestrogènes.
 

Effets à court et long terme

Les troubles de la ménopause s'accompagnent de symptômes majeurs directement ressentis notamment par les femmes :  bouffées de chaleur, troubles du sommeil, sueurs nocturnes, anxiété, nervosité et irritabilité, migraines, dépression, sécheresse vaginale, incontinence urinaire. Au premier abord, les signes résultant du manque d'hormones ont surtout des effets sur leur bien-être au quotidien. Ensuite, à plus long terme, ils ont des répercussions sur la santé, notamment sur les risques d'ostéoporose (fragilité osseuse), de maladies cardiovasculaires et le vieillissement cérébral et cutané.