Comme malheureusement les germes développent de plus en plus de résistance aux antibiotiques, dès qu’un germe a été mis en évidence, on pratique un antibiogramme. Ce test consiste à déposer une quantité déterminée de germes sur des milieux contenant les différents antibiotiques les plus utilisés pour traiter l’infection urinaire, et de voir comment ils agissent dans un temps donné. Le résultat est exprimé par les lettres S (pour sensible, et dans ce cas l’antibiotique détruit le germe), I pour indéterminé ou indifférent (dans ce cas, le germe n’est pas tué mais il ne se développe pas) et R pour résistant (l’antibiotique est totalement inefficace).
Ce résultat est appelé in vitro (« dans le verre ») par opposition à in vivo (sur le vivant) résultat obtenu sur la personne. Les résultats in vitro et in vivo ne sont pas toujours superposables. Pour gagner du temps et enrayer l’infection le plus rapidement possible, le praticien prescrit d’emblée une thérapeutique antibiotique probabiliste, quitte à la modifier grâce au résultat ultérieur de l’antibiogramme. Il a parfois la surprise de voir qu’un antibiotique coté résistant ou indifférent a tout de même guéri l’infection. À noter qu’il est très important que la patiente prenne seulement le traitement une fois le prélèvement d’urine effectué pour ne pas masquer le germe en cause, ce qui serait très ennuyeux au cas où le traitement antibiotique initial serait inefficace.
Quelles sont les causes de la cystite ?
Parfois, on ne retrouve pas de cause bien définie à la cystite car il s’agit dans ce cas-là d’une propension individuelle à faire de l’infection urinaire à répétition que l’on retrouve le plus souvent chez la femme.« Toute infection urinaire doit être rapidement prise en charge et traité avec des antibiotiques » Sinon, les causes d’infections urinaires sont très variées. Entre autre, on peut citer les urétrites associées ou non à des maladies sexuellement transmissibles (MST), les calculs, des malformations congénitales.
Chez l’homme, l’infection urinaire peut survenir à la suite d’une prostatite (la prostate est infectée par des germes souvent très virulents), ou d’un adénome de la prostate. En effet, l’adénome de la prostate réalise un frein au passage des urines. A force de lutter contre cet obstacle les fibres musculaires de la vessie se détendent et la vessie ne peut plus se vider entièrement. Une partie de l’urine va stagner dans le fond de la vessie. C’et le résidu post mictionnel dans lequel cette stagnation va favoriser le développement de l’infection.
Un cas particulier : le reflux vésicourétral. Normalement, l’urine secrétée par le rein ne peut aller que dans un sens, du haut vers le bas et ceci grâce à un système comparable à un clapet anti-retour qui empêche l’urine de remonter de la vessie dans les uretères (à ne pas confondre avec l’urètre) à travers les orifices urétéraux, notamment en position couchée où l’effet de la pesanteur est annulé. Lorsque le reflux vésicourétral est présent, la moindre infection urinaire va se compliquer d’une pyélonéphrite car les microbes vont remonter facilement dans les reins.