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Il est INTOLÉRANT au lait de vache

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Si l’allergie aux protéines du lait de vache est plutôt rare et ne touche que les bébés, l’intolérance au lait de vache et à ses dérivés est plus fréquente chez les enfants. Zoom sur les solutions avec le Docteur Eric Ménat, spécialiste de nutrition, d’homéopathie et de phytothérapie et auteur de « Je nourris mon enfant » (Editions Alpen).

La plupart du temps, la vraie allergie aux protéines du lait de vache touche 2 à 5 % des nourrissons. Elle survient souvent de façon progressive voire subite au moment de l’introduction du lait de vache si votre bébé a été allaité au sein. Ses manifestations ne sont pas particulières et ont une gravité variable.
À chaque fois, vous constatez une diarrhée plus ou moins forte mais plus fréquemment, une malabsorption des nutriments qui vont engendrer des problèmes de croissance chez l’enfant. Le nourrisson risque alors de « casser » sa courbe de poids. Dès que le diagnostic est établi comme tel, vous devez supprimer les dérivés du lait durant plusieurs mois, voire plusieurs années pour traiter votre tout-petit. Il est possible de réintroduire plus tard et toujours progressivement les produits laitiers dans son alimentation. Car l’allergie peut disparaître avec le temps.
 

L’intolérance au lait de vache et à ses dérivés
 
Elle touche davantage les enfants, à partir de 3 ans. Elle a pour origine plusieurs facteurs différents. Les protéines du lait sont naturellement en cause. C’est le premier aliment qu’un petit non nourri exclusivement au sein consomme au moment où son intestin est très perméable. Il a donc toutes les chances d’y être intolérant. Par ailleurs, d’autres protéines du lait (les caséines) sont moins allergisantes mais à risque. Plus difficiles à digérer, elles peuvent entraîner des intolérances digestives chez votre enfant. Elles sont également susceptibles de se transformer en caséomorphines (molécules proches de l’opium) et favoriser des troubles du comportement chez des petits prédisposés. Enfin, le lactose, le sucre du lait, est très souvent responsable d’intolérance chez l’enfant, dans la mesure où il perd très tôt sa lactase, une enzyme qui sert à digérer ce sucre. Les conséquences de cette indigestion sont alors des fermentations qui entraînent gaz et colite chez le bambin. De plus, l’intolérance au lactose peut engendrer de nombreuses pathologies chroniques : infection ORL à répétition ; eczéma et toute dermatose à composante allergique ; troubles digestifs à type de colite et diarrhée ; migraines et céphalées ; troubles du comportement à type d’hyperactivité, manque de concentration ou agressivité ; douleurs articulaires à répétition affectant plusieurs articulations sans notion de traumatisme.
 

Les aliments remplaçant le lait de vache et ses dérivés :
 
- le lait de soja et ses dérivés :
Ils renferment des protéines de bonne qualité mais peuvent être sources d’allergie dans 10 % des cas. Surveillez bien les réactions de votre enfant. Et ciblez des laits, yaourts et desserts enrichis en calcium.
 
- le lait d’amande (à base de calcium), de châtaigne ou de riz :
Ces laits faciles à digérer manquent de protéines de bonne qualité.
 
- les dérivés du lait de chèvre et de brebis :
Les fromages sont bien supportés. Ces laits sont aussi largement pourvus en lactose. Alors n’hésitez pas à donner à votre enfant des probiotiques pour lui construire une flore intestinale de bonne qualité destinée à le faire résister à toutes intolérances.
 

Les aliments à éviter en cas de terrain allergique

L’histamine est une des principales molécules en cause dans la réaction allergique. Quand votre enfant est exposé à un allergène (acarien…), son organisme en produit en grandes quantités provoquant ainsi une allergie plus ou moins virulente. Certains aliments sont réputés pour accélérer cette production d’histamine. « Sans que l’enfant soit réellement allergique à l’aliment, sa consommation entraîne une production d’histamine par le corps et des réactions de type allergique, moins violentes mais très désagréables, indique le Docteur Eric Ménat dans son livre. D’autres aliments contiennent directement de l’histamine et chez certains enfants sensibles, leur consommation va entraîner des symptômes allergiques comme si l’organisme avait lui-même fabriqué cette molécule ».
 
Si votre enfant présente un terrain allergique, évitez de lui donner certains aliments :
 
- Fromages fermentés : emmental, parmesan, roquefort, gouda, camembert.
- Charcuterie : saucisson, jambon et toute la charcuterie emballée.
- Blanc d’œuf.
- Poissons, coquillages, crustacés : thon, sardine, saumon, anchois, conserves de poissons (thon, anchois, maquereau, œufs de poissons).
- Légumes : tomate, épinard, choucroute, petits pois.
- Fruits (frais, jus, confitures, glaces et sorbets) : banane (et farine en contenant) ; fraises, agrumes
- Oléagineux : noix, noisettes (praliné, glace, biscuits, bonbons, céréales), cacahuètes.
- Chocolat et cacao : barre, pâtisserie, glace, boisson, poudres et céréales cacaotées.