Les principales conséquences pouvant survenir sont les suivantes :
- un ralentissement ou un arrêt du développement chez les adolescentes en pleine croissance,
- une faiblesse musculaire due à la perte de potassium,
- une constipation chronique,
- une diminution de la production d’hormones thyroïdiennes,
- une baisse de la tension artérielle,
- une détérioration des organes vitaux comme le cœur et le cerveau,
- l’apparition de l’ostéoporose à l’âge adulte due à un manque de calcium,
- une frilosité exagérée,
- une peau sèche et rugueuse,
- une pilosité excessive, appelée laguno, qui se présente sous la forme d’un duvet sur les joues, les bras et le dos,
- des cheveux moins fournis et cassants,
- des ongles cassants,
- enfin, sur le plan psychologique, l’anorexique peut s’enliser dans la dépression. La souffrance morale est alors de plus en plus intolérable et peut mener au suicide.
Quel traitement ?
Le trait psychologique dominant d’une anorexique est le déni de la maladie : la jeune fille ne se perçoit pas comme malade et apparaît indifférente à sa maigreur. Le déni est aussi celui de l’image du corps jamais trop maigre, toujours trop gros. Cette négation est si forte que l’anorexique arrive à faire partager cette fausse idée à son entourage familial, ce qui retarde la demande d’aide. De plus, la prise en charge de l’anorexie mentale peut parfois être fastidieuse et longue car la guérison ne peut être obtenue sans une démarche volontaire dans ce sens. Or, l’anorexique ne considère pas souffrir d’un quelconque mal. Dans un premier temps, celle-ci refuse donc souvent les soins médicaux et psychologiques qui s’avèrent pourtant nécessaires.
- Les soins médicaux
Un contrat de reprise de poids est établi entre le médecin et l’anorexique : il est exigé de la patiente une reprise progressive et régulière. Un poids minimal peut également être fixé. La reprise de poids est régulièrement contrôlée. Grâce à ce cadre, d’abord imposé puis accepté par l’adolescente, les formes précoces et modérées d’anorexie régressent souvent. Il arrive toutefois que la gravité du tableau psychologique et de l’atteinte physique de la maladie soit telle qu’une hospitalisation s’impose. Parfois même, la patiente devra être prise en charge en urgence dans un service de réanimation et alimentée par perfusion intraveineuse et sonde gastrique. Cette hospitalisation a pour but d’arrêter la chute pondérale. Elle dure en moyenne entre 3 et 6 mois. Un contrat d’hospitalisation est établi, dans lequel un poids de sortie est en général retenu. La base de ce contrat est la reprise progressive et modérée du poids.
- Une prise en charge psychologique
La thérapie est un élément majeur dans la guérison de l’anorexie. Il est effectivement indispensable de résoudre les désordres psychologiques à l’origine de la maladie. De plus, l’anorexique éprouve des difficultés à communiquer et à établir des relations avec autrui. Différentes approches (thérapie de groupe, psychothérapie individuelle, thérapie familiale, psychanalyse…) permettent de venir en aide aux anorexiques en favorisant la mise en mots et la prise de conscience des difficultés.
- Des conseils diététiques et nutritionnels
Il s’agit avant tout de réponse au déséquilibre nutritionnel et à ses conséquences. Puis, d’aider l’anorexique à réapprendre à s’alimenter de façon équilibrée.