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Le point sur l'anorexie mentale

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La maladie anorexique

Les circonstances ayant provoqué l’amaigrissement sont presque toujours les mêmes et d’une grande banalité : la décision d’un régime alimentaire pour perdre quelques kilos jugés superflus. L’adolescente perd du poids et en perd beaucoup, parfois 30 à 40 % de son poids d’origine. La restriction alimentaire s’aggrave et la maladie anorexique devient alors évidente. Elle associe :
 
- La maigreur
Modéré au début, l’amaigrissement devient rapidement spectaculaire. Le poids devient vite l’objet d’une surveillance régulière par des pesées fréquentes, parfois plusieurs fois par jour. L’attitude de l’anorexique vis-à-vis du poids est caractéristique. En effet, il existe bien souvent une valorisation de la perte de poids qui apparaît alors comme une victoire sur soi-même. L’anorexique se sent alors satisfaite, triomphante et fière d’elle-même. A l’inverse, une prise de poids est accompagnée d’une sentiment d’accablement, de colère, et apparaît comme la preuve de sa négligence et de son laisser-aller, la marque d’un échec.
 
- L’altération de l’image corporelle
La perception déformée de l’image du corps est habituelle. Elle se caractérise par une exagération de la crainte très répandue chez les jeunes filles et les jeunes femmes de paraître trop grosses. L’anorexique a une véritable obsession pour son poids : la maigreur est déniée (l’anorexique se trouve toujours trop grosse), parfois même exhibée par le port de vêtements soulignant davantage son apparence squelettique. Elle complexe souvent sur une partie de son corps (ventre, cuisses, fesses…) malgré la maigreur évidente.

- L’arrêt des règles
L’anorexie s’accompagne d’un arrêt des règles chez quasiment toutes les jeunes filles qui en sont atteintes.
 
- L’hyperactivité physique et intellectuelle
L’activité physique est très fréquente et se justifie par le souci de brûler des calories. Les sports d’endurance sont très privilégiés, particulièrement s’ils peuvent être pratiqués en solitaire (marche, jogging, natation, danse…). L’hyperactivité physique n’est en rien modifiée par l’amaigrissement. Il arrive même que plus l’anorexique est maigre, plus elle se sent énergique et s’active. Quand il n’est pas possible de faire du sport, ce sont les activités intellectuelles qui prennent le relais et qui sont à leur tour exagérées. En effet, il existe en général un surinvestissement dans le travail scolaire qui est le prétexte à un isolement social.
 

Quelle évolution possible ?

Statistiquement, un tiers des cas évoluent favorablement. Pour un deuxième tiers, la guérison est incomplète : l’anorexie s’autorise à manger mais vomit de façon plus ou mois régulière afin d’exercer un contrôle permanent sur son poids. Enfin, dans le dernier tiers, on assiste à une aggravation des conséquences physiques et psychologiques de l’anorexie. Effectivement, à la longue, les conséquences du refus alimentaire sont graves puisque l’organisme voit ses besoins nutritionnels insatisfaits. Face à ses diverses carences, le corps se protège en ralentissant son métabolisme ainsi que certaines fonctions vitales.