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L'image du corps : Satisfaction et Estime de soi

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… au regard sur soi

L’estime de soi

La satisfaction corporelle contribue à la construction d’un concept de soi stable et d’une estime de soi acceptable. En effet, la manière de percevoir son corps plus ou moins favorablement est au cœur de processus plus larges impliquant l’expérience de soi et son évaluation.Il y aurait un lien entre la satisfaction corporelle globale et divers aspects adaptatifs de la personnalité comme la confiance en soi, la sociabilité, la réussite professionnelle et l’épanouissement sexuel. Inversement, les individus insatisfaits de leur corps rencontrent sur tous ces points des difficultés inverses. Cette mauvaise appréciation de soi-même est donc à la fois source de souffrance et attaque violemment l’estime de soi.

La beauté « subjective »

Des études ont montré que les individus perçoivent très inexactement la forme réelle de leur corps. Si l’on s’intéresse à la façon dont ils perçoivent leur corps, il apparaît que ni la structure du corps (définie par des mesures objectives) ni l’apparence corporelle (telle que perçu par autrui) ne sont des dimensions pertinentes de l’image évaluative du corps. « Ce qui compte, c’est de se sentir bien dans sa peau, plus que d’être objectivement beau »L’image corporelle se construirait à partir des relations entre des réalités externes plus ou moins objectives (perceptions d’autrui) et des réalités internes tout à fait subjectives (perception de soi). Or, ce sont les caractéristiques du corps, telles que perçues par l’individu lui-même, qui déterminent la satisfaction corporelle plutôt que ces mêmes caractéristiques évaluées soit objectivement, soit par autrui. Ainsi, c’est bien le fait de se percevoir comme attrayant (plus que de l’être d’après autrui) qui détermine l’estime de soi. Autrement dit, les individus qui se trouvent bien physiquement sont aussi les plus satisfaits, même si c’est attrait « subjectif » est loin d’être réaliste !

Chaque individu est en partie déterminé par sa constitution, qu’il s’agisse de ses caractéristiques morphologiques ou psychologiques. Mais il se construit aussi peu à peu par une interaction complexe entre ce qui était donné au départ, ce qui est induit et renforcé par l’entourage et ce qu’il perçoit, interprète, élabore lui-même à partir de ou malgré ces influences. L’individu n’est pas seulement forgé par ce qui est donné biologiquement ou prescrit socialement. Il est aussi acteur et agent, et peut, par conséquent, infléchir les influences subies.