728 x 90

Ado : les bizarreries de leur alimentation

img

Si le comportement alimentaire n’est pas perturbé au cours des repas, certains adolescents connaissent par intermittence des conduites particulières. Ces perturbations peuvent rester longtemps isolées, d’intensité modérée ou se succéder mais sans aboutir nécessairement à des modifications pondérales stables. Lorsque ces conduites aboutissent à l’obésité, à la boulimie ou à l’anorexie, elles mettent en jeu la santé physique et/ou psychique de l’adolescent. Mais, le plus souvent, elles portent peu à conséquence et disparaissent au bout de quelques mois. Il ne faut donc généralement pas s’inquiéter outre mesure.

La fringale ou polyphagie

La fringale est une sensation de faim impérieuse qui se manifeste par des sensations telles que des sueurs, des tremblements, une anxiété, des difficultés à se concentrer, voire un évanouissement. Elle est provoquée par une baisse du glucose dans les cellules. Le cerveau est alors en manque de sucre et la fringale se manifeste ; ces signaux sont utiles puisqu’ils nous incitent à manger rapidement, donc à “nourrir” le cerveau qui est en état de manque. Ainsi, la fringale est souvent provoquée par une déperdition calorique anormalement importante : par exemple si l’on saute un repas ou si l’on suit un régime sévère. Toutefois, les fringales ne sont pas toujours provoquées par une alimentation inadéquate : les adolescents un peu trop nerveux, un peu trop “sensibles”, y sont sujets du fait d’une libération excessive d’adrénaline, hormone du stress. Elle aussi déclenche une sensation impérieuse de faim accompagnée de sueurs, de palpitations ou de tremblements.

La crise boulimique ou pseudo-boulimie

La pseudo-boulimie consiste en un besoin incontrôlable et violent de manger, survenant brutalement, accompagné ou non de sensations de faim. Il s’agit d’un épisode brusque au cours duquel une quantité énorme de nourriture est ingérée à la hâte, en cachette, sans pouvoir se limiter.« 60% des adolescentes se trouvent trop grosses ; c’est pourquoi, il n’est pas rare de les voir se restreindre volontairement. » Cette consommation excessive de nourriture représente la traduction comportementale d’un sentiment de vide, d’ennui, d’anxiété, de malaise. Les adolescents sujets à une pseudo-boulimie sont nombreux. L’accès boulimique se répète avec une fréquence variable : quotidienne, hebdomadaire (le week end fréquemment), mensuel ou plurimensuel.

Hyperphagie-grignotage

Grignoter, c’est manger de petites quantités de nourriture en dehors des repas, que ce soit dans la matinée, l’après-midi ou la nuit. En général, les repas classiques persistent. Toutefois, les épisodes de grignotage peuvent aussi s’étendre sur toute la journée ; une disparition des repas habituels est alors possible. Les jeunes qui grignotent le font souvent dans des circonstances bien particulières : en regardant la télévision, en lisant, en travaillant... Le plus souvent, les aliments incriminés ne nécessitent ni recherche, ni préparation (biscuits, sucreries, chocolat...). La sensation de faim n’est pas présente au cours du grignotage : la consommation d’aliments savoureux permet, temporairement, de remplir une période d’ennui ou un vide affectif, elle permet aussi d’échapper à un stress ou à une pensée dérangeante.