Sournoise, l’ostéoporose touche une large partie de la population mondiale. Pour débattre de ce véritable problème de santé publique, un colloque européen s’ouvrait le 24 avril dernier, à Bruxelles. Avec du nouveau sur le rôle pré- pondérant de la nutrition dans la prévention des risques de frac- tures. Le point sur cette journée instructive et pleine d’espoir.
Naissance et développement d’un mal douloureux
Appelée épidémie silencieuse dans les pays occidentaux, “l’ostéoporose” se manifeste par une diminution de la densité osseuse et une fragilité de l’os, responsable par la suite de mauvaises fractures.
Au moindre choc ou lors d’une chute, les os peuvent se briser facilement. Son origine résulte de plusieurs facteurs tels que le patrimoine génétique, la survenue de la ménopause et les habitudes hygiéno-diététique (sédentarité, manque d’activité physique, alcool, tabac, alimentation déséquilibrée, carence en vitamine D et en calcium). Loin d’être une fatalité, il est possible de la prévenir et d’éviter la première fracture. La maladie apparaît vers 50 ans, avec un risque d’augmenter progressivement avec l’âge.
La densité osseuse varie tout au long de la vie : elle se caractérise par une phase de croissance qui aboutit à l’âge adulte à un pic de masse osseuse pour ensuite diminuer. Cette baisse de masse osseuse intervient progressivement chez l’adulte. Elle est surtout très marquée chez la femme ménopausée, chez qui il existe une phase d’augmentation de la vitesse de perte osseuse pendant une dizaine d’années.
Les études européennes
Dans son rapport, l’Union Européenne fait état d’une augmentation accrue des fractures de la hanche au cours des 50 prochaines années, en raison notamment du vieillissement de la population. « La maladie apparaît vers 50 ans, avec un risque d’augmenter progressivement avec l’âge. »La maladie apparaît vers 50 ans, avec un risque d’augmenter progressivement avec l’âge. Il a été démontré qu’après une fracture vertébrale, de la hanche ou du poignet, la qualité de vie est considérablement altérée et la mortalité grandissante.
La fracture de la hanche est la vie : 1/4 des patients décèdent en quelques mois. L’ostéoporose handicape, fait souffrir et mourir. 50 % des personnes touchées par une fracture de la hanche perdent définitivement leur autonomie. La survenue d’une fracture de la hanche ou vertébrale multiplie par 6 ou 8 les risques de décès des malades. Et après 65 ans, les fractures vertébrales augmentent de 1 % par année chez une femme. Une première fracture annonce très souvent une rechute avec un risque demort certain.
Selon une étude européenne, sur 194 femmes touchées par ce fléau, 80 % préfèrent mourir plutôt que subir une mauvaise fracture de la hanche.
Qui est touché par l’ostéoporose ?
L’ostéoporose ne touche pas uniquement les femmes, même si elles sont majoritairement concernées. En Europe, 40 % des femmes et 13 % des hommes âgés de plus de 50 ans sont concernés par ce problème.
En France, chaque année, on compte :
- 55 000 fractures du col du fémur chez les personnes âgées de 70 ans
- 44 000 fractures du poignet, de 45 à 66 ans
- + de 50 000 cas par an de tassements vertébraux et de fractures, entre 70 et 80 ans.