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Le sport et la drogue

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- Les amphétamines
Ces produits diminuent la sensation de faim et de sommeil et peuvent conduire à des défaillances liées à l’épuisement en permettant de dépasser les limites de l’organisme.

- Les stéroïdes anabolisants
Ce sont des hormones sécrétées par une glande située au dessus du rein, la surrénale, et principalement dans sa partie périphérique, la corticosurrénale. On peut citer la nandrolone et la testostérone appelée ainsi car elle est également secrétée par le testicule.
Ces produits vont augmenter la masse musculaire mais ils ont des effets secondaires à long terme. En effet, ils peuvent favoriser la survenue de maladies cardiovasculaires mettant en jeu le pronostic vital, comme les embolies, et également de cancers. Ils ont également un effet virilisant notamment chez les femmes et peuvent interférer avec les fonctions sexuelles et de reproduction.

- Les bêtabloquants
Ce ne sont pas à proprement parler des drogues, au sens commun du terme, mais plutôt des médicaments détournés de leur destination thérapeutique. Ces médicaments servent à soigner les cardiaques et les hypertendus. La propriété utilisée par les sportifs, par exemple dans les courses automobiles, est leur action sur le rythme cardiaque qu’ils ralentissent en s’opposant aux décharges d’adrénaline provoquées par le stress de la compétition. Mais ralentir le cœur et faire baisser la pression artérielle d’une manière incontrôlée peut avoir des conséquences imprévisibles chez un sujet qui est soumis à des accélérations comparables à celles d’un chasseur à réaction.
 
- EPO et les autotransfusions
Il y a encore quelques années, les insuffisants rénaux qui avaient été sauvés par le rein artificiel (la dialyse), présentaient au bout de quelques années une anémie d’origine inconnue dont ils finissaient souvent par mourir. Par ailleurs, on savait depuis longtemps que les gens qui séjournaient en montagne régulièrement depuis un certain temps avaient plus de globules rouges que les gens des plaines. Et grâce à cette augmentation du nombre des globules, ils respiraient mieux et étaient moins essoufflés à l’effort. Ce n’est que récemment qu’on a découvert que l’anémie des dialysés était due au manque d’EPO, c'est-à-dire d’érythropoïétine, une hormone augmentant le nombre des globules rouges et secrétée par le rein. Dès que cette hormone a été synthétisée, on a pu sauver les insuffisants rénaux de la mort par anémie. Très rapidement, les sportifs ont utilisé cette propriété et notamment les cyclistes.« Le sport est motivé au départ par la recherche de la performance, compte tenu d’une pression énorme et d’enjeux financiers très importants, et de la rage de gagner à tout prix. » En s’injectant de l’Epo, ils augmentent le nombre de leurs globules et donc la quantité d’oxygène que le sang va transporter vers leurs muscles. Ainsi, ils montent les cols beaucoup plus facilement et beaucoup plus vite.
Une autre méthode utilisant le même principe d’augmentation du nombre de globules consiste, pour le sportif, à se prélever des petites quantités de sang à l’avance. L’organisme va compenser la perte au bout d’un certain temps, et lorsque son nombre de globules revient à la normale, comme chez tout donneur de sang, il va se faire réinjecter son stock de globules à la veille de la compétition et aboutir au même résultat qu’avec l’EPO.
C’est pourquoi le contrôle antidopage essaie de détecter la présence d’EPO et la teneur en globules rouges du sang (l’hématocrite). Si l’hématocrite est trop élevé (ce qui par ailleurs peut arriver dans certains cas sans que le coureur ne se soit autotransfusé), il lui est interdit de participer à la compétition. On voit que le contrôle antidopage n’est pas simple et qu’il peut entraîner parfois une sanction injuste.
 
En conclusion
La vie des sportifs est maintenant compliquée et conflictuelle. En effet, en plus des drogues, le contrôle va rechercher des substances non dopantes elles-mêmes, mais qui vont servir à masquer le produit destiné à améliorer la performance. C’est ainsi que les sportifs se sont vus sanctionner pour avoir imprudemment soigné un rhume avec des gouttes contenant des vasoconstricteurs (médicament qui réduit le calibre des vaisseaux en déclenchant la contraction de leurs fibres musculaires). La liste des produits prohibés ne cesse de s’allonger tandis que « les soigneurs » rivalisent d’ingéniosité pour trouver de nouvelles méthodes indétectables. C’est ainsi que l’on a vu la championne d’escrime Laura Flesselles obtenir des dommages et intérêts  à la suite d’une sanction apparemment injustifiée. Enfin, on se souvient de ce père de joueur de tennis qui est en prison pour avoir provoqué la mort d’un adversaire de son fils qu’il aurait endormi avec du Valium afin de lui faire perdre le match, et qui a perdu le contrôle de sa voiture en rentrant chez lui. Le sportif doit désormais être très vigilant sur tous les traitements qu’il consomme et sur les nourritures et boissons qu’il absorbe.        
      
 
 
 
  
 
 
  
 
 

 


[1] Mélange de drogues utilisé fréquemment dans le milieu cycliste