Faire du jogging est-il réellement bénéfique pour la santé ? C’est la question que se sont posée des chercheurs danois. Dans les années 1970, lorsque le jogging est devenu populaire, des cas de morts subites en plein effort ont été rapportés dans les médias. Ils se sont donc demandé si ce sport n’est pas trop violent pour les adultes d’âge moyen. Ils ont mené une large étude sur environ 20 000 hommes et femmes danois et s'étaient donné pour objectif d'observer les liens entre le mode de vie et la santé. Les chercheurs ont donc également voulu savoir si le jogging était réellement bénéfique. Pendant ce suivi de 35 années, les chercheurs ont comptabilisé 122 morts parmi les joggeurs et 10 158 morts parmi les non-joggeurs. L'analyse détaillée de ces résultats a permis de mettre en évidence que le risque de mourir était diminué de 44% chez les hommes et les femmes joggeurs comparativement aux non-joggeurs.
Concrètement cela se traduit par une espérance de vie plus élevée de 6,2 ans pour les hommes et 5,6 ans pour les femmes. Mais les chercheurs soulignent que les bénéfices suivent une courbe en U, c'est-à-dire que la mortalité augmente chez le sédentaire, diminue chez le sportif qui s'entraîne modérément puis augmente à nouveau chez le sportif qui s'entraîne trop régulièrement ou intensément. Le rythme idéal serait de une à deux heures et demie par semaine, divisé en 2 à 3 sessions d'entraînement et à un rythme doux à modéré.