En France, 6 millions d’adultes sont obèses et 14 millions en surcharge pondérale. La première explication est le déséquilibre entre les apports alimentaires (souvent excessifs) et les dépenses énergétiques (insuffisantes, par manque d’exercice physique). Les excès de lipides, souvent mis en avant, ne veulent rien dire : c’est l’excès d’apports énergétiques en général qui occasionne la prise de poids.
Mais la génétique intervient aussi, de manière variable d’un individu à l’autre, et pas toujours facile à préciser aujourd’hui. Surtout, les chercheurs soulignent aujourd’hui le double mécanisme qui conduit à l’obésité : le volume des cellules graisseuses (les adipocytes), qui peut être diminué par un régime, et leur nombre (qui ne diminue pas une fois acquis). C’est sur ces processus d’acquisition que portent aujourd’hui beaucoup de recherches. Il semble qu’à un stade très précoce de la vie (dès le ventre maternel), la prolifération excessive d’adipocytes puisse se mettre en place. On pourrait y faire face en intervenant sur l’alimentation maternelle. Tout au long de la vie aussi, le processus de multiplication des adipocytes pourrait être contrôlé. Les travaux du Pr Gérard Ailhaud soulignent le rôle du rapport entre les acides gras oméga 6 (huile de tournesol, produits animaux nourris au maïs et au soja) et oméga 3 (poissons gras, produits laitiers). Les premiers sont souvent en excès par rapport aux seconds. D’après des expérimentations animales, ce déséquilibre pourrait avoir des effets négatifs dès la gestation, dans la période post-natale et tout au long de la vie. À suivre...
Source : Nutrinews hebdo