Résultat des diverses civilisations et des peuples arawaks (premiers habitants Antillais), hollandais, espagnols, africains, hindous, américains et français, la cuisine antillaise est particulièrement bien illustrée dans les tissus madras. Ces accessoires indispensables aux costumes antillais et aux tons mer ou soleil reflètent, par des motifs colorés, la chaleur qui se dégage de ces plats joyeux. Guadeloupe, Martinique, St Barthélemy et St Martin : sur chacune de ces îles, on retrouve plus ou moins les mêmes habitudes alimentaires. Cette cuisine est une véritable affaire de femmes qui demande un long temps de préparation. Découvrez une cuisine ensoleillée réservée aux lève-tôt !
Les fruits du paradis
Les fruits sont indissociables de la cuisine antillaise. En contraste avec les couleurs chatoyantes des piments étalés sur les marchés de Pointe à Pitre, la douceur des fruits exotiques baignés toute l’année par un chaud soleil est inégalable. Arrivés à
maturité, ces fruits sucrés et juteux affichent fièrement leur éclat sur les nombreux marchés de la Guadeloupe.
Les marchandes avenantes vous offrent toute une variété de bananes : vertes (ti-nain), jaunes (bananes plantains) et roses. En guise de fruits ou de légumes servis frits, elles se dégustent toute l’année.
La pulpe de la noix de coco parfume les glaces et les colombos, (mélange d’épices). Son lait - utilisé dans les plats chauds comme le poulet au lait de coco - nécessite un temps de préparation relativement long. N’oublions pas les innombrables fruits comme l’ananas, l’avocat, la mangue, la papaye, la goyave, la maracudja (fruit de la passion), le corossol à la chair blanche et onctueuse, le citron, le fruit à pain ayant la taille d’un gros melon, le raisin... que l’on consomme nature, en salade, cuisiné avec du poisson, dans les confitures, les cocktails ou sous forme de beignets.
Certains fruits comme la mangue ou la prune de cythère, dont le noyau ressemble à un oursin, doivent macérer un certain temps dans du sel, de l’ail et du citron vert avant d’être dégustés à l’apéritif “en souskaï”. Peu importe le moment de la journée, les fruits exotiques sont consommés sans modération, ce qui nous laisse deviner les raisons de cette si grande énergie et joie de vivre chez les Antillais.« La cuisine antillaise : une cuisine exotique pleine de saveurs, souvent épicée et raffinée, et surtout infiniment variée »
Des légumes venus d’ailleurs
Comme les fruits, les légumes antillais accompagnent le poisson et la viande, et se mangent également en salades, crus, ou cuits en gratin.
Avant de devenir un plat plus élaboré, les légumes sont plongés dans une casserole d’eau portée à ébullition pendant 25 minutes environ.
Petite curiosité : avant de garnir généreusement les plats antillais, les bananes plantains sont bouillies avec leur peau, après avoir pris soin, au préalable de couper les deux extrémités.
La forme, le goût et le nom que portent ces légumes sont vraiment particuliers :
- La christophine, par exemple, aurait un “goût similaire à celui de la courgette et ressemblerait au poivron de petite taille.
- Le gombo, strié et de couleur verte, varie entre 4 et 12 cm de longueur.
- Le chou coco, provenant du cœur du cocotier, se mange cru.
- La carambole est un petit fruit jaune côtelé. Il est délicieux nature ou
en jus.
- Les cives sont des oignons. Ce légume bulbe est utilisé en cuisine créole dans diverses préparations. De la même façon, le giraumon correspond au potiron.
- N’oublions pas de citer la patate douce (de sa chaire, on extrait la DHEA) qui est un féculent très riche, à consommer avec modération. Appréciée pour sa chair plutôt sucrée, elle se cuisine en accompagnement des viandes et sert de préparation pour les gâteaux, les flans et
les confitures.