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Médecine esthétique : maîtriser votre jeunesse

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Les fils suspenseurs

Lorsque le relâchement de votre peau a commencé à apparaître, n’avez-vous pas pris votre visage sous vos doigts en le remontant et en vous disant qu’il serait bien mieux un peu plus lisse et tendu ? Pour obtenir cet effet à la fois liftant et naturel, a été mise au point la technique des fils suspenseurs, une bonne indication pour traiter temporairement le relâchement de la peau et prévenir le vieillissement. Plus simple à mettre en œuvre que le lifting et sans les inconvénients de l’hospitalisation et de l’anesthésie générale, elle ne remplace cependant pas le lifting. Elle ne fait que le prévenir ou le retarder. « Cette technique offre un bon résultat. Elle minimise le relâchement et permet d’éviter qu’il ne s’accentue ; mais elle ne va pas empêcher le vieillissement et un éventuel lifting », explique le Docteur Pierre Nicolau, chirurgien plasticien, attaché des hôpitaux de Paris.
La technique consiste à placer des fils solides, résorbables ou non, sous la peau, à l’aide d’une aiguille. Ces fils ne se retirent pas, à moins qu’ils ne glissent, ce qui nécessite alors une nouvelle intervention pour les replacer. La technique des fils suspenseurs regroupe différentes méthodes dont chacune sera choisie par le praticien en fonction du profil de la patiente et de la zone du visage concernée : le remaillage, la technique des boucles et les fils crantés.

À qui s’adresse la technique des fils suspenseurs ?
Aux personnes jeunes qui présentent un début de relâchement du visage (rides, petite bajoue) et une peau de bonne qualité. Il n’y a pas d’âge précis pour se tourner vers les fils suspenseurs, l’important étant que la qualité de la peau soit bonne et le vieillissement très léger. « Le cas idéal est la jeune femme de 30-35 ans qui a un sillon marqué et n’a pas de rides. Cette technique va lui offrir un résultat naturel pendant trois-quatre ans, tout en tenant compte, bien entendu, de ses habitudes et de ses mouvements de visage. En revanche, au-delà de 50 ans, la technique est insuffisante et entraîne de plus grands risques d’asymétrie », ajoute notre spécialiste.

Comment se déroule l’intervention ?
Avant l’intervention, le praticien s’entretient avec la patiente et prend en compte tous les paramètres qui vont lui permettre d’apprécier le problème dans son ensemble, à savoir la qualité de sa peau, la zone du visage concernée, la vascularisation, si la personne présente des risques particuliers, si elle fume trop ou si elle est hypertendue, par exemple. Lorsque l’intervention est décidée, elle se déroule sous anesthésie locale et dure entre 20 et 40 minutes en fonction du nombre de fils à poser. Les suites de l’intervention sont en principe simples. Il n’y a que peu de marques, la douleur est minime, l’éventuelle gêne ressentie et la survenue d’un œdème sont résorbées avec la prescription d’anti-inflammatoires et de vitamine C. Il est en revanche indispensable d’éviter les grands mouvements du visage et de rire pendant les 15 premiers jours qui suivent la pose des fils. La patiente doit normalement revoir son praticien dans la semaine qui suit l’intervention, puis dix jours après et une nouvelle fois au bout d’un mois. Une autre visite est programmée six mois plus tard pour constater qu’il n’y a pas de problème particulier.

Quels sont les résultats ?
Les fils suspenseurs offrent de très bons résultats, naturels, chez les femmes jeunes. Mais la patiente doit être prévenue que cette technique ne traite que les petites ptôses et qu’elle reste insuffisante sur un visage vieilli. Autre élément dont il faut tenir compte : tant que les fils n’ont pas été posés, on ne peut pas assurer qu’ils ne glisseront pas et que le résultat sera fiable. Le taux de déplacement précoce des fils reste cependant faible, de l’ordre de 3 à 5 %, et c’est à la patiente de décider si elle souhaite que lui soient posés de nouveaux fils. « Il arrive que les fils soient retirés parce qu’ils ont été mal mis ou qu’une infection s’est déclarée. Ce résultat défavorable concerne surtout les femmes qui ont plus de 45 ans, une peau abîmée, peur de faire un lifting et qui n’ont pas forcément été prévenues que cette technique des fils suspenseurs ne leur étaient pas conseillées », tient à préciser le Docteur Pierre Nicolau. Quelle que soit la méthode choisie, la tenue des fils et la qualité du résultat dépendent aussi et surtout de la dextérité du praticien qui aura pris en compte tous les paramètres avant d’intervenir. La technique des fils suspenseurs peut être décevante (asymétrie du visage, implants palpables, rigidité cutanée) lorsque la technique est insuffisante ou le résultat d’une mauvaise indication.

Les contre-indications ?
Les fils suspenseurs ne sont pas conseillés lorsque la ptôse est trop marquée. Les contre-indications concernent également les personnes qui fument beaucoup et qui risquent de mal cicatriser, mais encore celles trop maigres ou qui ont une peau très fine : dans ces derniers cas, les fils peuvent se voir et être palpables.

Le prix ?
Entre 1500 et 3000 €, selon le nombre de fils à poser.

Qui est habilité à pratiquer cette intervention ?
En principe, tout médecin formé à ces techniques est habilité. Cependant, il est conseillé de prendre plusieurs avis, et de se méfier des promesses « miraculeuses ».