Iles de Lérins : Saint-Honorat et Sainte-Marguerite

Saint-Honorat et Sainte-Marguerite forment les Iles de Lérins. Tout près de la côte, elles sont très fréquentées surtout en été, mais on ne peut pas y séjourner.
Saint-Honorat, la plus petite, abrite l'une des plus anciennes abbayes de toute l'histoire de la chrétienté. Le moine saint Honorat s'y est installé vers l'an 400. L'île est encore aujourd'hui la propriété des moines de la congrégation cistercienne de Sénanque. Ils y cultivent la lavande, la vigne, le romarin, 44 plantes au total, avec lesquelles ils fabriquent "la lérina" et un vin blanc sec, "la vendange des moines". Le monastère moderne a été reconstruit au XIXe siècle sur les ruines des précédents bâtiments ; il abrite un musée qui retrace toute l'histoire. Un chemin de ceinture permet de faire le tour et de découvrir les petites chapelles qui complètent le monastère.
A Sainte-Marguerite, la côte est plutôt rocheuse et découpée, mais elle comporte de nombreuses petites criques discrètes qui autorisent la baignade, surtout dans le chenal situé entre les deux îles. Un chemin botanique parfaitement balisé permet d'inventorier et d'admirer de nombreuses essences méditerranéennes.
Enfin, il faut visiter le Fort Royal, construit sous Louis XIII, qui abrita le Masque de Fer en 1687, sur l'identité duquel les historiens n'ont pu se mettre d'accord. Depuis la terrasse de la forteresse, le panorama est superbe sur la côte et la ville de Cannes vue de la mer.
 

Ile du Levant, haut lieu du naturisme

Sur l'île du Levant, seul un dixième de la surface est accessible au public. Dans ce cadre privilégié, c'est tout naturellement qu'en 1931 a débuté le naturisme. Reconnue et appréciée des adeptes de cette pratique, l'île est devenue leur petit paradis, mais ceux qui souhaitent la découvrir, sans être nus, peuvent être rassurés ils se sentiront parfaitement à l'aise, même habillés. Seules la plage du Bain de Diane et celle des Grottes sont réservés aux naturistes. Mais après avoir découvert la plage des Grottes, même les plus pudiques auront envie de profiter de ce véritable écrin de sable fin, niché au creux d'une petite crique, bien ombragée et protégée par des rochers recouverts de plantes méditerranéennes !
 
 
La gastronomie 

La bouillabaisse
Pour la bouillabaisse, il est nécessaire de disposer trois incontournables poissons : le rouget, la rascasse et le grondin. Mais rien n’interdit d’en ajouter beaucoup d’autres et d’y joindre quelques crustacés : araignées de mer, crabes, crevettes, etc. La saveur de la bouillabaisse réside dans son assaisonnement : sel, poivre, tomate, oignon, thym, safran, une pointe d’ail, sauge, fenouil, laurier, un verre de cognac ou à défaut de vin blanc. Sans oublier la rouille et l’huile d’olive. Cette sauce humecte délicieusement les tranches de pain grillé. La bouillabaisse ne se réchauffe pas. Elle doit être confectionnée à l’avance en indiquant le nombre de convives puisqu’on la mijote « sur mesure ».
 
La bourride
C’est la cousine pauvre de la bouillabaisse, moins riche, plus légère, confectionnée à base de poissons blancs : merlan, cabillaud, baudroie. Elle se déguste avec l’aïoli.
 
L’aïoli
Il s’agit d’une sorte de mayonnaise (dont il a l’aspect mais non le goût), sans moutarde, à base de purée d’ail et d’huile d’olive. Ce plat est tellement populaire que chaque localité - ou presque - possède son club de fans ou d’amateurs d’aïoli qui se réunissent pour le simple plaisir de partager un bon aïoli copieusement arrosé.