Alors, quels sont les médicaments qui font grossir ? En fait, ils ne sont pas très nombreux et comme bien souvent ils servent de bouc émissaire car il est difficile d’admettre et de reconnaître les vraies causes d’un excès de poids réel ou ressenti en fonction de l’image corporelle à laquelle le sujet veut s’identifier.
- On connaît l’effet des corticoïdes au long cours qui favorisent la rétention d’eau, la fonte musculaire et le stockage des graisses. Malheureusement, ces traitements sont prescrits dans des pathologies lourdes et la plupart du temps, compte tenu de la gravité de la maladie, le problème de la prise de poids passe au second plan.
- Les traitements psychiatriques entraînent parfois des prises de poids plus ou moins importantes. Selon les cas, les antidépresseurs peuvent avoir des effets orexigènes ou anorexigènes. Mais il faut noter que la dépression peut induire une perte de l’appétit. Dans cette hypothèse, c’est tout simplement le fait que le patient reprenne goût à la vie qui lui redonne de l’appétit, parfois en excès. Des prises de poids très importantes peuvent se voir dans le traitement des psychoses, notamment avec les neuroleptiques. Mais dans ces cas, le traitement est indispensable, car sans lui le patient pourrait être dangereux pour lui-même ou les autres et devrait être placé en milieu fermé spécialisé.
- L’insuline et les antidiabétiques oraux peuvent également favoriser le stockage des graisses et la prise de poids mais comment s’en passer chez un diabétique ?
- La pilule est un traitement hormonal qui peut agir dans le même sens que les hormones déversées par l’ovaire dans la grossesse. Ces hormones ont des effets au niveau du centre régulateur de l’appétit. En général, la prise de poids est modérée. Dans ce cas, on peut envisager une modification du traitement contraceptif.
Pour conclure, nous ne disposons à l’heure actuelle que de deux traitements pour aider à perdre du poids :
- l’Orlistat qui agit en inhibant le passage des graisses à travers la muqueuse intestinale.
- la Sibutramine qui agit au niveau du centre hypothalamique de régulation de la faim et de la satiété. De plus, il semble s’avérer à l’usage que cette dernière thérapeutique agit comme les amphétamines et est susceptible de déclencher une insuffisance cardiaque. Cela limite considérablement son usage.