Situé au nord-ouest du Massif central, le Limousin regroupe les départements de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne. Très vallonné, il forme une mosaïque impressionnante de paysages variés, parfois atypiques. Les cuvettes évasées sont dominées par des collines ou creusées par de profondes vallées. Le patrimoine naturel offre donc d'étonnants attraits touristiques : les profondes gorges des rivières, les cascades de Gimel, le magnifique site escarpé des tours de Merle, la forêt de Chabrières et les fameuses pierres branlantes qui semblent tenir en équilibre depuis des siècles.
Le Limousin gourmand
Les Limousins ne lésinent pas avec la bonne chair. Pourtant, la terre limousine, longtemps parent pauvre d'une Gaule épicurienne, est taxée depuis des lustres de "mangeuse de raves et des châtaignes". D'accord, mais à partir de ces nourritures, aujourd'hui ennoblies, émergent de pures merveilles culinaires. La majorité des recettes des terroirs limousins sont l'alchimie pure et simple des produits de la terre. Il suffit de parler d'un bon cul noir relevé d'une moutarde violette de Brive et entouré d'un pâté aux pommes de terre et d'une flognarde pour terminer, et voilà convaincus les plus irréductibles !
- La race bovine limousine
L'excellente qualité bouchère et la robustesse de la race bovine limousine ont séduit les éleveurs du monde entier. La vache limousine est réellement devenue une fierté régionale il y a 100 ans, le jour où Charles de Léobardy, éleveur à La Jonchère (87), eut la bonne idée de ne pas la mélanger avec d'autres races. Nourris dans les pâturages ou à la mamelle (veau fermier du Limousin), les bovins du Limousin donnent une viande tendre et peu grasse.
- Les culs noirs
Originaire de Saint-Yrieix, ce cochon rustique dont l'arrière train est noir a la particularité d'avoir un lard beaucoup plus épais et une viande bien plus savoureuse. Sa production est assurée par quelques agriculteurs qui respectent les méthodes traditionnelles et naturelles de son élevage.
Restaurants dans la Haute-Vienne
- La Cuisine
21, rue Montmailler, Limoges. Tél. : 05 55 10 28 29.
Menus de 15 € à 30 €.
Cette table, une des plus remarquables du département, offre un rapport qualité/prix exceptionnel. Tarama fait maison, caillette de sardines aux arachides thaï, confit de lapin et son pain toasté, travers de porc, artichauts, amandes et réglisse, civet de bœuf aux carottes anisées, filet de rouget, pesto et lard cul noir, macaron et bonbons acidulés à l'huile d'olive, marmelade de poires et pomelos au gingembre... Guy Queroix élabore des mets aux saveurs subtiles qui résultent d'un sens aigu dans l’utilisation des épices et l’élaboration des sauces. Cette cuisine inventive et raffinée varie au gré du marché. C’est tout simplement délicieux. La cave propose une bonne sélection de vins de petits propriétaires de toutes régions avec une préférence pour les Bordeaux et les Bourgognes.
- Chez Alphonse
5, place de la Motte, Limoges. Tél. : 05 55 34 34 14.
Menu : 12,50 € (midi sauf week-end). À la carte environ 25 €.
Servis par un sympathique et élégant moustachu, nous avons pu constater l’excellente qualité des produits tout droit venus des meilleurs étals. Terrine de campagne, fromage de tête, crépinettes de pieds de cochon, morue à la limousine et autres incontournables côtoient les suggestions du jour comme par exemple la salade de lentilles et andouille de viande, le lapin sauté chasseur ou les filets de rascasse grillés et haricots verts. C’est excellent, plein de finesse, la présentation est soignée, bref nous nous sommes régalés. Laissez, si possible, une place pour les desserts eux aussi très bien comme les superbes profiteroles au chocolat ou la motte de glace vanille et sa gelée de fruits rouges.
