Bonne pour les débutantes
Les débutantes s’y remettront le plus simplement du monde, progressivement et en douceur en essayant de ne pas chercher la performance. Car le saut se pratique avant tout dans la régularité. Par exemple, sautez trois fois deux minutes dans un premier temps tous les deux jours. L’objectif étant d’apprivoiser cette nouvelle activité physique et de vous donner l’envie de continuer régulièrement et plus intensément par la suite.
Notre enseignant propose trois conseils : avant de sauter, apprendre à sautiller sans la corde ; puis, comprendre le mouvement en faisant tourner la corde autour de soi d’avant en arrière et d’arrière en avant, toujours sans sauter avec la corde ; enfin, essayer de sauter en regardant devant soi mais jamais le sol qui est un mauvais réflexe. « On commence par des séries de 5 à 10 sauts en essayant de sauter d’un pied sur l’autre. Les premières séances consistent essentiellement à essayer de réaliser 3, 5, 8 sauts en augmentant leur nombre. Quant on est débutant, on fait comme on peut. Je conseille aussi de compter en minutes. Par exemple, vous pouvez décider de faire 2 minutes le lundi, 4 minutes le mercredi, 6 minutes le vendredi et 10 minutes le dimanche. Un bon niveau est lié à la qualité du saut. Si on saute trois fois 2 minutes en faisant peu d’erreurs, c’est déjà bien. C’est la qualité de la fréquence qui compte et non la quantité ».
La corde à sauter est une sorte de coach qui vous permettra de sentir si le rythme et la durée de l’exercice vous conviennent. En effet, si vous êtes fatiguée, que vous sautez trop longtemps ou mal, vous vous emmêlerez les pieds plus souvent dans la corde. A l’inverse, si vous êtes dynamique et concentrée, vous n’aurez aucune difficulté à vous entraîner : la corde vous suivra. Elle est une sorte de baromètre de votre état physique du moment. Quand on saute à la corde, on se réconcilie avec la densité corporelle.
Quelques règles de base pour bien sauter
Il est essentiel de ne pas sauter pieds nus. Les femmes se muniront d’un bon soutien-gorge de sport y compris celles qui pensent ne pas en avoir besoin. Et on ne saute pas sans avoir rien mangé depuis un bon moment.
Autre élément important : le choix de la corde. Ca peut paraître bête comme chou mais hors de question de prendre la vieille corde du grenier qui n’est ni de la bonne grandeur ni de bonne qualité. « On préfèrera une corde munie de poignets ergonomiques, en cuir si on saute à l’intérieur ou en vinyle si on s’exerce à l’extérieur car cette matière résiste mieux aux frottements, explique Claude Boiocchi. Pour choisir la bonne longueur de la corde, il suffit de se mettre pieds joints dessus et de tirer sur les poignées face à soi, qui doivent arriver 4 à 5 centimètres au dessus du nombril ».
La corde reste bien entendu déconseillée aux personnes qui souffrent de problèmes de dos, de cyphose, des hanches ou encore du genou ; de manière générale à toutes celles qui ont une contre-indication à la pratique d’une activité physique.
Comme l’a dit un jour Bruce Lee(1) : « Le saut à la corde doit vous accompagner très régulièrement dans votre pratique… Non seulement cet exercice développe l’endurance, la musculature et la détente, mais aussi vous apprend à ne pas peser sur vos appuis. À flotter au-dessus du sol ».
1
Bruce Lee, Jeet Kune Do, volume 2, L’entraînement de base, Budostore, extrait du livre Equilibre et vitalité, créez votre dynamique personnelle, de Claude Boiocchi (Editions Carnot).