Peut-on guérir de l'asthme ?
S’il s’agit d’un asthme professionnel ou allergique, l’éviction de l’allergène quand elle est possible par changement d’affectation professionnelle, ou suppression d’un facteur comme les poils de chat, les acariens, ou une désensibilisation, peut éradiquer la maladie. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour nombre d’asthmes dont le ou les facteurs déclenchants ne sont pas individualisés. Dans ce cas, un traitement au long cours s’impose car la maladie est chronique et le but idéal à atteindre par un traitement bien conduit est de permettre au patient de mener une vie normale, malgré sa maladie. Il existe également des asthmes au froid ou à l’effort. Dans ce cas, l’exposition est prévisible.
- Le Bronchospasme
Il s’agit d’une constriction maximale des bronches pouvant rapidement mener à la détresse respiratoire. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à recourir au SAMU. Les facteurs qui peuvent entraîner un bronchospasme sont nombreux : liste impressionnante de médicaments, d’allergènes divers, facteurs irritants comme le tabac, facteurs chimiques comme les produits ménagers, microbes, insectes, végétaux, froid…
- Quels sont les principaux traitements de l’asthme ?
À l’heure actuelle, ils sont de deux types : les Bêta 2 mimétiques inhalés sont des broncho dilatateurs dont l’action vise à redonner un diamètre normal à la bronche afin de rétablir la totalité du flux gazeux.« L’asthme est une maladie contraignante qui exige une certaine discipline et donc s’accompagne de difficultés psychologiques » Le chef de file est le Salbutamol ou Ventoline.
Les Glucocorticoïdes inhalés vont lutter contre l’inflammation. Le chef de file est la Béclométasone ou Bécotide.
Le traitement de l’asthme se divise en deux types complémentaires : le traitement de fond et le traitement de la crise.
Au début de la prise en charge de la maladie, peuvent être utilisées des doses élevées, quitte à les diminuer une fois que le patient est stabilisé.
Le traitement de fond repose sur la prise uni ou pluri quotidienne de Glucocorticoïdes inhalés sauf dans l’asthme intermittent où l’on peut se passer de traitement de fond. Parfois, il est possible d’utiliser une association de Glucocorticoïdes et de Bêta 2 mimétiques de longue durée d’action.
Le traitement de la crise fait appel essentiellement aux broncho dilatateurs inhalés de courte durée d’action.
- L’éducation de l’asthmatique
Étant donné la complexité de la maladie, le patient doit apprendre à gérer la gravité de son état notamment grâce à l’apprentissage du maniement du débitmètre de pointe et suivre un plan de réaction en fonction de l’intensité d’une crise : ajout de prise de médicament, puis appel à un médecin, et éventuellement directement au SAMU.
Chez l’enfant, il faudra recourir à une chambre d’inhalation car il n’est pas capable de synchroniser sa respiration avec les inhalateurs et les techniques pédagogiques lui seront adaptées.
- L’entourage de l’asthmatique
L’asthme est une maladie contraignante qui exige une certaine discipline et donc s’accompagne de difficultés psychologiques.« 13 % de la population générale des asthmatiques sont obèses. Plus la maladie est grave et plus ils sont nombreux : 21 % des malades au stade 4 (le plus grave) le sont » L’entourage familial – mais aussi le milieu professionnel ou scolaire pour un enfant - devra faire preuve de compréhension psychologique et être également formé à la connaissance de l’asthme afin d’aider à mesurer la gravité. Car, parfois, l’asthmatique, voulant vivre comme les autres, peut avoir tendance à nier sa maladie.
- L’asthme au cours de la vie
L’asthme survient le plus fréquemment chez l’enfant et à l’âge adulte. Mais, plus rarement, on le voit également survenir chez une personne âgée.
En conclusion, de nouveaux traitements sont à l’étude et une nouvelle classe, les leucotriènes, semble donner des résultats intéressants. Mais, de toute façon, les traitements classiques dont on dispose sont très efficaces si le malade à la patience de suivre régulièrement ses prescriptions sans jamais abandonner. Il a alors toutes les chances de vivre normalement. Malheureusement, encore trop d’asthmatiques se découragent ou ne font pas cas de leur maladie. Ce faisant, ils prennent le risque de faire des crises graves et à terme de détériorer leur appareil respiratoire.