Les facteurs de risque de relâchement
L’accouchement est un facteur de risque de relâchement du périnée, l’activité sportive en est un autre. Selon l’enquête Ifop/Tena, 71 % des femmes déclarent faire du sport et 39 % affirment avoir vécu au moins une fuite urinaire en lien avec leur activité sportive. Si le sport ne créé par les fuites urinaires, il les révèle. « Certains sports sont dangereux pour le périnée, confirme Alain Bourcier, kinésithérapeute et spécialiste du sujet. C’est le cas du trampoline, de l’athlétisme, du saut en hauteur, du handball ou encore de l’équitation ». « Mais encore du jogging, du tennis, de l’aviron ou du golf, complète Sandrine Galliac Alanbari. Ces sports sont délétères parce qu’ils entraînent des à-coups et une forte pression abdominale. Sans oublier le port de charges lourdes, les positions debout, les toux chroniques, la poussée sur une constipation ».
Les conséquences du relâchement
Si on ne muscle par le périnée, les signes de son relâchement sont multiples et n’ont rien de glamour : risque d’incontinence urinaire, de flatulences, de prolapsus (descente d’organes, plus particulièrement de la vessie, de l’utérus, du rectum), mais encore sensation de béance pendant l’activité sexuelle et de pesanteur dans le bas ventre.
Les astuces pour en prendre soin
Qu’il y aie eu ou pas accouchement, toutes les femmes devraient entretenir leur périnée tout au long de leur vie et à tous âges. « Certes, ces recommandations sont utopiques car les femmes ne pensent pas à le solliciter. Souvent, après avoir clos les séances avec leur kiné, elles ne prennent plus l’initiative de s’en préoccuper de leur propre chef. Pourtant, elles devraient avoir le réflexe de le contracter dès que l’occasion se présente », insiste Sandrine Galliac Alanbari. Les astuces pour en prendre soin ? « Verrouiller » le périnée sur un effort pour bloquer l’hyperpression, « favoriser la gym aquatique, la natation, le roller, la gym Pilates, le Qi Gong, le yoga et ne surtout pas pratiquer le stop-pipi qui risque d’entraîner des infections urinaires et ne muscle absolument pas le périnée ! », illustre notre intervenante.
« Lorsqu’on court ou quand on tousse… c’est dans ces moments qu’il faut prendre conscience de son périnée, l’engager et le contracter, rajoute Cathy Eveillard. L’idéal serait de le solliciter ponctuellement, à savoir 10 à 15 minutes tous les jours ».
Manque de motivation ou d’intérêt… les prétextes sont multiples pour délaisser cette partie du corps. À tort. Le périnée ne sert pas uniquement à éviter les fuites urinaires. Il peut être glamour à souhait et étonnant de ressources exaltantes. Saviez-vous que c’est aussi le muscle de la sexualité ? « 80 % des femmes peuvent améliorer leur sexualité si leur périnée est bien sollicité au quotidien », explique Alain Bourcier. « En effet, un périnée qui manque de tonicité serre moins bien le sexe du partenaire lors des rapports sexuels. Les femmes qui ne savent pas le contracter dans leur sexualité auront une qualité orgasmique moindre. À l’inverse, un travail périnéal de contraction sur le sexe du partenaire peut amener au plaisir, voire à l’orgasme », conclut Sandrine Galliac Alanbari. Voici donc un argument de taille pour inciter toute femme désireuse d’être épanouie et de prendre soin d’elle à découvrir et entraîner son périnée. Ne serait-ce que pour mettre un peu de piment dans sa vie amoureuse et celle de son amant !
Allongée sur le dos, bien étiré, les deux jambes en crochet et repliées, on respire tranquillement dans son ventre, sans le pousser vers l’avant. Puis, on expire et le ventre se contracte en profondeur, comme si le nombril allait toucher la colonne vertébrale. Ensuite, toujours le ventre rentré sous les côtes, on maintient la contraction le plus longtemps possible puis on relâche. Cet exercice est réalisé dans différentes postures, à 4 pattes, assis en tailleur, debout…
Disponible sur simple demande au N° Indigo : 0820 074 467.