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Véronique Mounier « Je garde les pieds ancrés dans la réalité »

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Animatrice de « L’amour est dans le pré », Véronique Mounier était de retour cet été sur M6 pour aider dix agriculteurs à trouver l’âme soeur. Rencontre avec une jeune femme authentique, très proche de ses racines.

Savoir Maigrir : Vous êtes originaire de Grenoble. Pourquoi être montée sur Paris ? Véronique Mounier : J’ai quitté Grenoble à l’âge de 4 ans pour Lyon où ma mère était l’une des premières femmes journalistes à présenter les flashs infos à la télévision. A mes six ans, je suis montée avec ma famille sur Paris où mon père avait décroché un poste de juriste. Tandis que ma mère travaillait pour France Inter. Malgré ces déménagements, j’ai toujours passé mes vacances en Isère et en Savoie, deux régions auxquelles je suis très attachée. S.M. : Vous êtes animatrice mais pharmacienne de formation… V.M. : Jusqu’au bac, j’étais très attirée par les domaines de la santé, de la biologie et des sciences naturelles. J’avais très envie de travailler dans ce secteur. A l’époque, je n’avais vraiment pas la vocation d’être médecin.Mais j’étais déjà très intéressée par la prévention et ce rôle d’écoute et de conseils. Pendant mes études de pharmacienne, j’écrivais pour le journal et travaillais pour la télévision de la fac. J’adorais ça ! Et comme je n’avais pas eu de bonnes expériences en officine, je me suis lancée dans le journalisme médical. J’ai commencé par un stage dans une agence de communication. Ensuite, je me suis mise à mon compte en tant que journaliste pour différents magazines santé spécialisés.Mais au bout de quatre-cinq ans de faces-à-faces parfois un peu ennuyeux avec mon ordinateur, j’ai eu la chance de passer un casting pour être chroniqueuse santé dans l’émission Télématin de William Leymergie sur France 2. Je me suis prise au jeu et c’est devenu mon nouveau métier ! S.M. : Qu’est-ce qui vous a attiré dans le métier de journaliste ? V.M. : Je suis passionnée par la recherche d’informations. Pouvoir apporter des éléments nouveaux en matière de santé est une manière de se rendre utile. S.M. : D’après vous, que faudrait-il faire pour améliorer la santé des Français ? V.M. : Aujourd’hui, tout ce qu’on peut lire sur le sujet est plutôt alarmant. Parfois, on entend tout et son contraire. On se dit qu’il doit y avoir des lobbyings très forts derrière certains domaines de la santé. On peut vite devenir parano et tomber dans la psychose. Je trouve d’ailleurs qu’on nous fait peur et qu’on ne nous donne pas vraiment de solution. Il faut arriver à trouver le juste milieu qui permette de prendre le maximum de précautions pour sa santé tout en continuant à vivre. S.M.
: Apparemment, vous êtes une adepte du bio… V.M. : Oui. J’espère quand même que ce n’est pas une vaste fumisterie. Avec mon émission L’amour est dans le pré, j’ai rencontré des agriculteurs qui étaient pour la culture bio. J’ai envie de me dire qu’en mangeant bio, je préserve mon environnement et ma santé et celle de ma famille. Même si c’est un peu plus onéreux, je limite les risques. S.M. : En mai 2004, vous arrivez sur M6 pour présenter Le chantier. Puis, vous animez Nouveau look pour une nouvelle vie, l’émission de cinéma Grand Ecran, le magazine Passé. Comment passe-t-on d’un genre à un autre ? V.M. : M6 est venue me chercher pour un univers qui m’était totalement étranger : la télé-réalité, le cinéma… J’ai accepté car c’était pour moi l’occasion d’apprendre une autre facette de mon métier, à savoir l’animation. J’avais envie de vivre l’aventure jusqu’au bout et de découvrir d’autres horizons. Ce qui ne veut pas dire que je ne retournerai pas à l’univers de la santé un jour. J’en ai d’ailleurs très envie… En ce moment, je travaille d’ailleurs sur des concepts d’émission en lien avec cette thématique. S.M. : Quels souvenirs gardez-vous de ces étapes ? V.M. : Sur M6, j’ai la chance de travailler sur des émissions basées sur les rapports humains. A chaque fois, mon rôle est d’accompagner les participants, d’être leur confidente et de partager ces moments importants de leur vie.« En toute intimité Endroit qu’elle aime le plus : Le glacier de la Lose aux Deux Alpes. Personne qu’elle admire : Ma mère. Loisirs : La lecture. Parfum : Coco Mademoiselle. Geste beauté du matin : Un pschiit d’eau thermale. Astuce nutrition : Le cuit-vapeur. Livre de chevet : “L’enfant bien portant”, du Dr Aldo Naouri (Ed. Seuil). Film culte : César et Rosalie. Définition du bonheur : Savoir profiter de l’instant présent. Péché mignon : La tarte aux pommes de ma belle-mère. » Ce genre de concept me correspond vraiment et n’est finalement pas si éloigné que ça de ma formation première. S.M. : Quels sont les secrets de votre travail au quotidien quand vous préparez vos émissions ? V.M.
: C’est un métier d’image dans lequel vous êtes beaucoup jugée sur votre apparence et sur ce que vous dégagez. Cela demande énormément d’énergie sur un temps très concentré. A l’antenne, il faut tout donner tout de suite. Il est indispensable d’avoir une bonne hygiène de vie, de faire attention à soi et à son corps et de s’entretenir un petit peu. J’ai besoin de beaucoup dormir. S.M. : En 2006, vous vous lancez dans l’aventure L’amour est dans le pré. Qu’est-ce qui vous a tenté dans cette émission ? V.M. : Aller à la rencontre d’agriculteurs célibataires qui n’ont pas l’habitude de parler à la télévision et les mettre dans la confidence pour mieux connaître leurs attentes sur le plan sentimental. C’est un exercice pas si facile que ça. La séance des portraits représente un mois et demi de tournage pour 60 minutes d’émission. Il y a beaucoup de travail en amont où l’on parle beaucoup avec eux pour les mettre en confiance et à l’aise. Rencontrer des gens avec un mode de vie à des années lumières du vôtre et avec une autre conception de la vie est super enrichissant. ******************************************************************** S.M. : Quels détails vous ont le plus marquée ? V.M. : Certains vivent leur célibat comme une vraie souffrance. Pourtant, ce sont de supers beaux mecs : ils ont l’air d’avoir tout pour eux. On se demande pourquoi ils sont célibataires. Mais quand on les interroge sur ce point, ils répondent vite que les filles ne poussent pas dans les champs et qu’il n’est pas facile d’en rencontrer tous les jours. L’objectif de l’émission est vraiment de leur présenter des jeunes femmes prêtes à partager leur quotidien. On sert un peu d’intermédiaire ! Et ça marche puisque les candidats des saisons 1 et 2 sont tous en couple aujourd’hui. C’est très gratifiant de savoir que l’on sert à quelque chose. S.M. : On a l’impression que vous êtes très à l’aise avec eux, non ? V.M. : Oui ! Je tourne avec des candidats qui n’ont pas l’habitude des médias. Ils ne font pas ça pour passer à la télé. Si leur rencontre pouvait se réaliser en dehors des caméras, je pense que cela les arrangerait. Même si le côté « star du village » leur fait énormément plaisir. En discutant avec eux pour mieux les connaître, j’ai senti une fraîcheur et une authenticité incroyables. Ils ont vraiment envie de rencontrer l’âme soeur et de tenter l’aventure sans tricher. S’ils n’étaient pas motivés, ils n’accepteraient pas de parler de choses aussi intimes. Savoir Maigrir 30 S.M. : Parlez-nous de vos projets. V.M. : Je réfléchis à des concepts d’émission santé axés sur la prévention. C’est un de mes souhaits pour les années à venir. Car il y a une vraie demande du grand public dans ce domaine. S.M. : Aujourd’hui, vous êtes une personnalité du petit écran. Qu’est-ce que cela vous apporte ? V.M. : J’ai tous les avantages de mon métier sans les inconvénients. J’ai la chance de ne pas être traquée par les paparazzi. Il ne faut pas bouder son plaisir : c’est toujours agréable quand les gens vous reconnaissent dans la rue. J’ai une vie tout à fait normale. Et je n’ai pas l’impression d’avoir changé : j’ai gardé les mêmes amis et les pieds ancrés dans la réalité, tout en ayant conscience que je fais un métier qui sort de l’ordinaire. Et ça, c’est génial ! S.M. : Apparemment, vous êtes hyperactive. Avez-vous du temps libre pour vous ? V.M. : Depuis que j’ai un bébé, j’en ai un peu moins pour moi et c’est tant mieux ! Aujourd’hui, je n’ai plus les mêmes priorités... : j’adore m’occuper de mon petit garçon.