Le traitement
Il y a quelques années on avait fondé beaucoup d'espoir sur des médicaments qui avaient la propriété de dissoudre les calculs. À l'heure actuelle ils ne doivent être réservés qu'à des sujets présentant des contrindications exceptionnelles. En effet le sujet doit prendre le traitement toute sa vie durant, et c'est donc souvent reculer pour mieux sauter, et enfin, les calculs peuvent continuer à se développer mais parfois plus lentement.
Un traitement alternatif à la chirurgie a été également essayé qui consiste à pulvériser les calculs par des ultrasons. C'est la lithotripsie extracorporelle. ( Lithos en grec signifie pierre). Toutefois ce procédé est surtout utilisé dans le traitement des calculs rénaux.
Le traitement électif reste donc la chirurgie, d'autant que c'est un domaine ou la chirurgie laparoscopique donne souvent d'excellents résultats. La chirurgie laparoscopique diffère de la chirurgie traditionnelle à ciel ouvert par le fait que l'on fait pénétrer par en général trois trous percés dans la cavité abdominale une lumière froide et un appareil de vision à fibres optiques relié éventuellement à un écran de télévision et des instruments de chirurgie, le tout manipulé à l'extérieur du corps par le chirurgien. L'avantage est que les trous relativement de petite taille sont peu délabrant ce qui raccourci les suites opératoires et le temps de cicatrisation et qu'il y a moins de risque d'adhérences ultérieures au niveau du péritoine. Il est nécessaire de gonfler la cavité péritonéale afin de rendre les organes visibles. Les inconvénients par rapport à la chirurgie classique sont que les rapports anatomiques sont différents et qu'en cas de saignement le champ opératoire peut être assez rapidement aveuglé, et parfois nécessiter l'abandon de la technique au profit de la méthode classique, avec ouverture de la cavité abdominale. Néanmoins cette méthode donne de plus en plus souvent d'excellents résultats quand elle est pratiquée entre les mains d'un opérateur entraîné. L'intervention consiste tout simplement à retirer la vésicule avec ses cailloux à l'intérieur. Par la suite la voie biliaire va se dilater et reprendre la fonction de la vésicule en servant de réservoir à la bile, et la digestion va rapidement reprendre son cours normal.
Les dystonies vésiculaires
En dehors des calculs et /ou avec eux il y a parfois associé des troubles digestifs liés à un mauvais fonctionnement vésiculaire. La vésicule se vide mal ou lentement le sujet présente des digestions lentes difficiles des ballonnements et des nausées et il arrive qu'il soit de plus en plus limité dans le choix des aliments dont il supporte l'absorption.
C'est ce que l'on appelait dans le temps des "hépatiques". D'ailleurs ces patients se plaignaient souvent en disant : " j'ai mal au foie" alors qu'en réalité leur foie n'avait rien du tout. Cette pathologie existe toujours et relève de traitements médicamenteux dits cholagogues et d'antispasmodiques parmi eux on trouve le classique boldo ou les extraits d'artichaut ou par exemple la Cantabiline.
Quels sont les influences de l'alimentation sur le fonctionnement de la vésicule ?
Comme on l'a vu un des constituants principaux de la bile est le cholestérol, et d'autre part son excès dans la bile pouvait provoquer la formation de cristaux. Or le cholestérol est un transporteur de graisses. Des repas riches en graisses sucres et alcool vont donc être à même de provoquer une intolérance de la vésicule. C'est parfois ce que l'on voit, même chez des sujets exempts de pathologie vésiculaire, après un repas trop copieux et arrosé la digestion se bloque le sujet a des nausées et vomit. Cela était désigné sous le terme d'indigestion. En règle générale il faudra avoir une bonne hygiène alimentaire, éviter les abus de graisses et d'alcool, d'aliments riches comme les crèmes chantilly, les mousses au chocolat, les plats en sauces lourds à digérer. Enfin d'aucuns sauront quels sont les aliments particuliers à même de déclencher leur "crise de foie".
En conclusion la vésicule biliaire est un organe qui participe à la digestion mais dont on peut très bien se passer en cas de nécessité d'une manière comparable à l'appendice iléo-cæcal. Dans des cas rares on peut même en dernier ressort tenter la cholécystectomie (ablation de la vésicule) chez des patients qui ont une dystonie vésiculaire si importante qu'il n'arrivent à supporter presque aucun aliment.