Des chercheurs du CNRS alertent sur les dangers des compléments alimentaires vendus sur Internet. Les effets escomptés (perte de poids par exemple) sont parfois réels, mais s'accompagnent aussi « d'effets secondaires qui peuvent être très graves ».
Et pour cause, « plus des deux tiers contiennent des médicaments non contrôlés, surdosés, voire même interdits par les autorités sanitaires » !
Les chercheurs du CNRS et de l’Université de Toulouse III ont analysé, à l’aide de techniques de résonance magnétique nucléaire, les substances contenues dans plus d’une centaine de compléments alimentaires vendus sur Internet.
Voici les principales conclusions :
Sur 37 coupe-faim « naturels » :
- 25 contiennent de fortes doses de sibutramine (une substance interdite en France depuis 2010 du fait de risques cardiovasculaires),
- 8 de la phénolphtaléine (un laxatif cancérigène interdit depuis 1999),
- tandis qu’1 autre de ces coupe-faim contient un alcaloïde extrait de l'orange amère, interdit depuis mai dernier en raison d’effets secondaires sur le rythme cardiaque.
En conclusion, « les fabricants intègrent régulièrement dans les compléments alimentaires de nouvelles substances actives qui, dans un premier temps, échappent aux contrôles ». Il est donc préférable de ne pas acheter de compléments alimentaires sur Internet car rien ne garantit leur composition et donc leur innocuité.
Source : Communiqué de presse du CNRS et de l’Université Toulouse III Paul Sabatier