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La pilule fait-elle grossir ?

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La pilule anticonceptionnelle à maintenant plus de cinquante ans. Elle a été découverte par le Dr Pincus. Le principe physiologique de base de la contraception orale consiste à administrer les hormones secrétées par l’ovaire.

Lorsqu’une femme est enceinte, les règles sont interrompues par la sécrétion massive de la progestérone secrétée par le corps jaune. Le cycle est bloqué et aucun ovule n’arrive a maturité pour être expulsé et il ne peut y avoir en principe de fécondation. Dans le cycle normal qui dure 28 jours, on distingue plusieurs phases. L’ovaire secrète d’abord seulement de l’oestrone ou folliculine pendant environ 12 jours. Puis, du douzième au vingt et unième jour vient s’ajouter la sécrétion d’une deuxième hormone, la progestérone. Au vingt et unième  jour la sécrétion des hormones va chuter jusqu'au vingt huitième jour tandis que les règles vont apparaître s’il n’y a pas eu fécondation.
Entre le douzième et le quinzième jour, l’ovaire expulse dans la trompe de Fallope un ovule mûr qui pourra être fécondé s’il rencontre un spermatozoïde. Compte tenu de la durée de survie respective de l’ovule et du spermatozoïde dans la trompe, la période de fécondation peut durer trois ou quatre jours. En faisant absorber ce même type d’hormone à une femme en âge de procréer, on bloque la fécondation soit en arrêtant l’ovulation soit en bloquant la nidation de l’œuf fécondé par altération de la glaire cervicale… L’expérience a donc montré que la pilule était un excellent moyen de contraception et elle a révolutionné l’existence des femmes sur le plan de la liberté sexuelle et de procréation à la demande. Dans la plupart des cas, on reproduit un cycle qui copie le cycle naturel, notamment par l’arrêt de prise du comprimé du vingt et unième au vingt huitième jours et qui permet d’avoir des règles puisque c’est l’arrêt de l’imprégnation hormonale qui les déclenche.
 
On distingue d’abord deux grandes catégories de pilules :
- les oestroprogestatives
qui reproduisent en général le cycle physiologique.
- les progestatives pures qui comprennent un seul produit : la progestérone. Elles sont données en continu. Leur inconvénient est un blocage moins parfait de l’ovulation (mesuré par l’indice de Pearl) et des épisodes de spotting, c'est-à-dire de petits saignements intercurrents. Leur avantage est qu’elles sont en principe mieux tolérées.
Les oestroprogestatives peuvent être monophasiques. Dans ce cas, tous les comprimés, au nombre de vingt, sont identiques. A la fin de chaque plaquette, la prise est interrompue pendant sept jours. Dans les produits bi phasiques, il y a deux séquences de comprimés de couleur différente et dont la composition se rapproche du cycle physiologique.
On peut également classer les pilules par l’importance de leur dosage. De toutes façons, les pilules actuelles sont cent fois moins dosées que les pilules d’il y a cinquante ans.
 
Voyons quelques questions que l’on peut se poser à propos de la pilule :
 
- La  pilule a-t-elle une influence sur la libido ?
En principe, la suppression de la crainte d’une grossesse doit permettre une meilleure harmonie dans les rapports mais parfois le retentissement peut être négatif en augmentant le sentiment de culpabilité par rapport à l’obtention du plaisir sans risque ou parfois une frustration chez le partenaire de pratiquer une relation exempte de possibilité de procréation.
 
- La pilule provoque-elle de l’acné ?
Non, et au contraire il existe une pilule à base d’acétate de cyprostérone qui peut corriger l’acné.
 
- Les oestroprogestatifs peuvent-ils provoquer de la tension mammaire ?
Cela peut arriver assez fréquemment. Cette tension est due au produit de type oestrogénique de la pilule et peut également se voir avec des composés progestatifs fortement dosés. Dans ce cas, il faut changer de pilule au profit d’un produit moins dosé en oestrogènes.